Arcelor discuterait d'une alliance avec Bethlehem Steel

Arcelor et Bethlehem Steel discutent d'une éventuelle prise de participation majoritaire du groupe luxembourgeois, numéro un mondial de la sidérurgie, dans l'un des principaux sites de production de l'américain, annonce le Financial Times dans son édition de jeudi. Selon le quotidien, le groupe né de la fusion d'Usinor, Aceralia et Arbed est l'un des trois interlocuteurs retenus par Bethlehem Steel sur ce dossier. Si elles aboutissent, les discussions permettraient à Arcelor de prendre le contrôle de l'usine de Burns Harbour, près de Chicago, qui produit 3,5 millions de tonnes d'acier par an - principalement destinées à l'industrie automobile - et emploie quelque 5.500 personnes. Mais plusieurs obstacles restent encore à résoudre, a souligné au Financial Times Guy Dollé, directeur général d'Arcelor, notamment celui des négociations avec les syndicats sur l'organisation du travail sur le site. De son côté, Reuters, qui confirme l'information du Financial Times, explique qu'Arcelor entend réduire les effectifs de Burns Harbour en cas de reprise du site.Pour Arcelor, l'opération représenterait un investissement de plusieurs centaines de millions d'euros, mais permettrait d'accroître la part du marché américain dans ses débouchés : l'an dernier, les Etats-Unis n'ont généré que 12% du chiffre d'affaires du groupe. De son côté, Bethlehem Steel, qui s'est placé en octobre dernier sous la protection du Chapitre 11 de la loi sur les faillites, veut trouver des partenaires à l'étranger. Un accord avec Arcelor permettrait donc aux deux groupes de faire avancer leurs priorités respectives : Arcelor veut renforcer ses positions aux Etats-Unis, tandis que Bethlehem Steel veut tout simplement... survivre. Le troisième producteur américain d'acier, qui a perdu près de 500 millions de dollars l'an dernier sur un chiffre d'affaires de 5 milliards, discute déjà avec le groupe brésilien Compania Siderurgica Nacional, en vue d'une joint-venture similaire sur le site de Sparrows Point, près de Baltimore.Ces accords, outre leur intérêt pour les parties prenantes, pourraient aussi favoriser le règlement du conflit commercial multi-latéral sur les droits de douanes imposés par les Etats-Unis aux importations d'acier vers leur marché, notent les observateurs. A la Bourse de Paris, l'action Arcelor a gagné jeudi 0,54% pour clôturer à 14,98 euros. Le groupe affiche une hausse de près de 10% depuis le début de l'année.
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