Le bras de fer se poursuit autour des journaux gratuits

Même si les matins parisiens semblent plus calmes pour les personnes chargées de distribuer le quotidien gratuit Metro, la guerre des mots succède aux horions et aux noms d'oiseaux. Ce matin, cinquième jour de sortie pour le journal dans la capitale, la direction de Metro a affirmé que le titre a été distribué "quasi totalement". Le syndicat du Livre CGT, qui s'oppose à la sortie de ce journal au motif qu'il n'est ni fabriqué, ni distribué "selon les règles de la profession", crie à l'intox. Selon les responsables de l'organisation syndicale, ses équipes sont "en train de récupérer pratiquement tous les exemplaires distribués". "Nous avons distribué la quasi-totalité des exemplaires qui continuent d'être imprimés au Luxembourg", a indiqué Metro. Un seul incident, indiquait-on de même source, serait à déplorer, "à Château de Vincennes, où les colporteurs auraient été agressés". Le Livre CGT affirme qu'"il y a notamment 250 rotativistes sur le terrain qui sont en train de récupérer les exemplaires, pratiquement en totalité".Pendant ce temps, les rencontres continuent tous azimuts. Une réunion du Conseil de gérance des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP), comptant les cinq représentants de la presse et les trois d'Hachette, s'est tenue vendredi matin pour aborder la question des quotidiens gratuits et examiner la demande de Metro d'une distribution spécifique par les Messageries, ce que réclame le Livre CGT. Une rencontre entre le Livre CGT et le Syndicat de la presse parisienne (SPP) était également en cours. Cette organisation compte notamment pour membres la Socpresse (Figaro), le Monde, Libération, Les Echos et la Tribune. Dans un communiqué, le SPP demande aux quotidiens gratuits de "suspendre leur parution pendant les quelques jours nécessaires" aux "mises au point" sur leur fabrication et leur distribution. Le SPP dit par ailleurs se tenir "prêt à participer immédiatement, à l'invitation des pouvoirs publics et de la ministre de la Communication à la réunion permettant de définir les modalités de fabrication et de distribution éventuelles des quotidiens gratuits et d'en apprécier les conséquences sur l'équilibre publicitaire, économique et social des quotidiens et de l'information en France".Pour l'instant, deux quotidiens gratuits seulement se sont lancés dans l'aventure en France: Metro à Paris et Marseille ainsi que MarseillePlus (Hachette Filippachi Medias) dans la cité phocéenne. D'ici quelques semaines, ils devraient être rejoints par "20 minutes" (groupe norvégien Schibsted). Frédéric Filloux, directeur de la rédaction de ce journal, paraît bien décidé à mener à bien ce projet puisque "aucune loi, aucun réglement ne peut aujourd'hui être invoqué pour empêcher sa parution".latribune.fr
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.