Pixar se dessine un avenir de plus en plus rose

Pour Pixar, l'année 2002 s'achévera sur un "happy end". Le studio d'animation californien, à l'origine de succès mondiaux comme "Toy Story", "1001 pattes" et dernièrement "Monstres & Cie", a profité de la publication de ses résultats trimestriels pour annoncer une révision à la hausse de ses prévisions financières annuelles.La société, dirigée par Steve Jobs, également PDG d'Apple, table désormais sur un bénéfice par action de 1,25 à 1,35 dollar sur l'ensemble de l'année, contre 1,15 à 1,25 dollar précédemment. Au deuxième trimestre, le résultat net a atteint 10,4 millions, soit 20 cents par action, pour un chiffre d'affaires de 22,8 millions, en progression de 37% par rapport à l'an dernier. Des chiffres qui dépassent largement les estimations des analystes financiers. A l'origine de cette bonne surprise, explique Pixar, se trouvent des revenus supérieurs aux attentes issus des licences et des produits dérivés du dernier long métrage produit, "Monsters, Inc" (Monstres & Cie en français). Et la tendance ne devrait pas s'inverser au cours des prochains mois, bien au contraire : le film, qui a généré 520 millions de dollars d'entrées dans le monde, sort le mois prochain en vidéo et surtout en DVD aux Etats-Unis. Selon la directrice financière de Pixar, Ann Mather, 20 à 22 millions de copies seront mis en place lors du lancement et les ventes pourraient atteindre 33 à 35 millions d'exemplaires au cours des dix prochaines années !Autre facteur positif et prometteur : l'accord signé récemment avec l'éditeur THQ pour la production de jeux vidéo tirés des trois prochains longs métrages de Pixar. Co-produits avec Walt Disney, ceux-ci sortiront au rythme d'un par an d'ici 2005 : "Finding Nemo" l'été prochain, "The Incredibles" à Noël 2004 et "Cars" fin 2005. Une fois ces trois films sortis, Pixar pourra s'émanciper de Disney, l'accord conclu en 1995 avec le géant des médias arrivant alors à son terme. Une perspective qui semble enchanter tout autant les investisseurs que Steve Jobs lui-même. S'il devient son propre producteur, Pixar pourra empocher tous les bénéfices de ses films et de leurs multiples déclinaisons, soulignent les analystes. Et comme le souligne son PDG, avec 290 millions de dollars de trésorerie, le studio n'aura aucune difficulté à produire lui-même des longs métrages.En Bourse, Pixar profite à plein de ses bons résultats et de ses perspectives alléchantes. A 43,43 dollars vendredi à la mi-séance (+4,55%), le titre affiche une hausse de 20% depuis le début de l'année et n'est pas loin de ses plus hauts niveaux sur deux ans. Sa capitalisation dépasse désormais deux milliards de dollars. Une bonne fortune qui ne profite pas à son principal partenaire commercial : l'action Disney, elle, a perdu 30% depuis le 1er janvier.
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