Havas veut toujours rebondir, malgré la crise

Par latribune.fr  |   |  410  mots
Pour Havas, l'affaire est entendue, le marché publicitaire mondial affichera en 2002 un recul par rapport à l'an dernier : "aucune reprise des investissements n'a été observée et il est vraisemblable qu'aucune reprise n'aura lieu d'ici la fin de l'année", explique le groupe à l'occasion de la publication de ses indicateurs d'activité semestriels. Souffrant de la déprime générale, le numéro un français du secteur (et n°6 mondial) a vu sa marge brute reculer de 3,4% sur les six premiers mois de l'année, à 1,029 milliard d'euros. Un repli qui atteint même 5,4% à taux de change constant et à périmètre comparable. L'Amérique du nord est la zone la plus touchée, avec une chute de 9,7% de la marge brute, à 457 millions d'euros. L'Europe s'en tire mieux avec une baisse limitée à 2,4% (soit 499 millions d'euros de marge brute). L'Amérique du sud et l'Asie-Pacifique affichent des hausses respectives de 3,4% et 5,4%, mais leur part dans l'activité totale reste marginale.Par branche d'activité, la publicité traditionnelle accuse un recul de 9,6% de sa marge brute à 373 millions d'euros, tandis que celle des services marketing et du conseil média limite sa baisse à 2,7%, à 656 millions. Les nouveaux budgets remportés sur le semestre représentent 1,071 milliard d'euro, un chiffre stable par rapport aux six premiers mois de 2001.Malgré tout, Havas reste confiant dans sa capacité à améliorer sa rentabilité : tablant sur un rebond dès le second semestre de l'année et sur les effets positifs des restructurations menées ces derniers mois, il confirme son objectif de hausse de sa marge d'Ebita de plus de 150 points de base. Celle-ci devrait donc dépasser 10,4% sur les six derniers mois de l'année, contre 8,9% au second semestre 2001. En outre, le groupe affirme pouvoir faire face "sans aucune difficulté" à l'ensemble de ses besoins de financement et souligne la "bonne maîtrise" de sa dette, y compris après la récente émission de 450 millions d'euros d'Océanes (lire ci-contre). "Nous avons développé et nous allons continuer à le faire, une politique très prudente de la gestion de nos investissements", souligne Alain de Pouzilhac, le PDG d'Havas. Une précision non négligeable en ces temps de suspicion généralisée à l'égard des finances des grands noms des médias et de la communication...En clôture mardi soir, l'action Havas gagnait 1,71% à 5,36 euros, amplifiant ainsi son rebond de lundi (+7,77%). Le titre a cependant perdu un tiers de sa valeur depuis le début de l'année.