Lagardère table sur une croissance du résultat d'exploitation de ses médias en 2002

Malgré une nette dégradation des conditions économiques, et notamment du marché publicitaire mondial, Lagardère, qui réalise désormais plus de la moitié de son chiffre d'affaires dans les médias, affiche pour 2001 une hausse de 16,7% de son résultat net part du groupe à 616 millions d'euros, une performance supérieure à la moyenne des attentes des analystes. Le résultat d'exploitation ressort en progression de 8,4% à 514 millions d'euros. Conformément à ce qui avait été annoncé en février (lire ci-contre), le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 12% à 13,29 milliards d'euros. L'activité Lagardère Media présente une hausse de 6,5% à 7,66 milliards d'euros. Le résultat d'exploitation de cette branche a progressé de 9,3% à 353 millions d'euros avec une hausse très sensible (+32,8%) des pôles "Distribution Services" et "Livres" (+12,1%). Les contributions de ces deux activités ont permis de compenser les difficultés rencontrées par Hachette Filipacchi Médias (HFM), branche très affectée par le ralentissement du marché publicitaire. Le résultat d'exploitation d'HFM a reculé de 4,7%. Dans un entretien accordé à l'agence Reuters, Arnaud Lagardère s'attache à présenter quelques scénarios pour l'avenir. Le groupe reste très prudent, faisant fluctuer ses prévisions de croissance pour son pôle Lagardère Media entre 0 et 12%. Selon le co-gérant du groupe, "le consensus est qu'il y aura une reprise de la consommation et des investissements publicitaires aux alentours du quatrième trimestre 2002, ce qui est possible mais pas sûr". Dans ce contexte, il échafaude trois hypothèses. Selon la première, "il n'y a pas de reprise et pas de dégradation, alors l'évolution du résultat d'exploitation de Lagardère Media se situera entre 0% et +2% grâce à notre plan d'économies". Le deuxième hypothèse valide le scénario d'une reprise au quatrième trimestre. "Nous nous donnons alors une marge entre 2% et 5%", explique Arnaud Lagardère. Dans le troisième cas de figure, "qui semble difficile aujourd'hui, une reprise au troisième trimestre. Nous nous donnons alors une fourchette entre 5% et 12%". "Pour l'heure", ajoute-t-il, "les tendances du marché laissent prévoir une baisse générale de 5% à 8% des recettes publicitaires radio au premier trimestre en France et une hausse de 1% à 2% sur l'année ainsi qu'une baisse à deux chiffres des recettes de la presse magazine aux Etats-Unis au premier trimestre et de 6% sur l'année".Faisant le point sur la stratégie de croissance du groupe, souvent jugée trop prudente par les marchés, Arnaud Lagardère a expliqué que l'entreprise prévoyait cette année de réaliser des acquisitions de taille moyenne, d'un montant maximum de 500 millions d'euros. Avec un ratio d'endettement de 10% fin 2001 et la volonté de ne pas dépasser les 50%, le groupe estime sa capacité de financement à 2 milliards d'euros. "Nous sommes dans une politique de cueillette, à la recherche d'activités de taille petite à moyenne qui sont plus facilement intégrables et dans lesquelles on créera plus vite de la valeur", dit-il. Le groupe étudie actuellement "une palanquée de dossiers mais souhaite prendre son temps". Dans ce contexte, Lagardère, qui a confirmé au début du mois de mars son intention de sortir totalement de Matra cette année, a en revanche indiqué qu'une cession des 15,14% détenus dans l'avionneur EADS ne se fera que si cela est nécessaire à la réalisation d'une opération majeure dans le secteur des médias. En fin de séance à la Bourse de Paris, le titre Lagardère progresse de 0,98% à 51,50 euros. latribune.f
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