EMI pourrait supprimer un millier d'emplois

Une fois plus, l'ambiance est au requiem chez EMI. Le groupe britannique devrait annoncer mercredi prochain d'importantes mesures de réduction de coûts qui pourraient inclure la suppression d'un millier d'emplois sur 9.000. L'information, dévoilée vendredi matin par le Financial Times, confirme celles données jeudi par Reuters qui, citant une source interne, évoquait "plusieurs centaines" de suppressions de postes. Le plan de redressement de l'éditeur de musique est très attendu depuis la nomination il y a six mois à la direction générale du français Alain Lévy. L'ex-patron de Polygram doit mettre un terme à la dégradation des comptes, qui a contraint EMI à émettre deux "profit warnings" depuis le début de l'exercice 2001-2002, le dernier remontant au 5 février (lire ci-contre).La cinquième "major" mondiale du disque, affaiblie par deux tentatives de fusion avortées ces dernières années (avec Warner Music, puis BMG, filiale de Bertelsmann), doit rapidement réduire ses coûts pour assurer son indépendance. Les analystes estiment entre 65 et 100 millions de livres (soit entre 105 et 160 millions d'euros environ) l'objectif, en rythme annuel, que devrait se fixer le plan d'économies d'Alain Lévy. Le directeur général du groupe pourrait également annoncer des cessions d'actifs non-stratégiques, au premier rang desquels pourrait se trouver le distributeur HMV Media, numéro un mondial de la distribution de disques avec un chiffre d'affaires de plus de 1,3 milliard de livres (2,1 milliard d'euros). La cession des parts d'EMI dans HMV pourrait, selon Merrill Lynch, lui rapporter 330 millions de livres, lui permettant de réduire son endettement de près d'un tiers. En janvier, Alain Lévy avait pris une mesure spectaculaire en versant 28 millions de dollars à la chanteuse américaine Mariah Carey pour rompre le contrat qui la liait à EMI, après l'échec de son dernier album. A la Bourse de Londres, l'action gagnait 3,74% en clôture vendredi à 353 pence. Le titre avait déjà grimpé de près de 4% jeudi après les premières informations sur les restructurations.
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