Axa se voit réclamer des dommages et intérêts dans l'affaire PanEuroLife

L'affaire PanEuroLife continue d'empoisonner la vie des dirigeants d'Axa. En juin dernier, Henri de Castries, président du directoire de l'assureur français, et Claude Bébéar, le fondateur du groupe, ont été mis en examen pour blanchiment aggravé de capitaux dans le cadre de ce dossier, qui connaît aujourd'hui un nouveau rebondissement. Confirmant des informations parues dans Le Monde daté de mardi, Nationwide, propriétaire de PanEuroLife depuis décembre 1998, annonce avoir engagé une procédure arbitrale devant la Chambre de commerce internationale contre l'assureur français Axa et demande, sans les évaluer de manière précise, "d'importants dommages et intérêts".PanEuroLife est accusée d'avoir mis en place, à l'époque où elle apartenait à l'UAP, un système de blanchiment de la France vers le Luxembourg en collectant des fonds de particuliers, mais également d'entreprises, d'origine délictueuse, correspondant notamment à de l'évasion fiscale. Selon la justice française, les dirigeants d'Axa, qui a repris l'UAP en 1996, disposaient d'informations leur permettant de connaître la nature exacte des produits financiers offerts par cette filiale.Et c'est justement là que le bât blesse du point de vue de Nationwide. Le groupe américain estime, selon Le Monde qui cite un avocat du groupe, qu'Axa "a manqué de loyauté dans la transmission d'informations sensibles sur l'entreprise cédée". Dans ces conditions, Nationwide conteste le prix payé pour cette acquisition. De plus, Nationwide estime avoir subi des préjudices liés à cette affaire. Après des semaines de discussions pour tenter de trouver une solution de réglement à l'amiable, Nationwide a donc décidé d'engager une procédure arbitrale. D'après Le Monde, cette procédure confidentielle présente l'avantage de ne pas étaler le différend sur la place publique.La discrétion a d'ailleurs toujours été de mise autour de PanEuroLife puisque le montant de la cession de l'assureur luxembourgeois à Nationwide n'a jamais été dévoilé. Pour de nombreux analystes, indique le quotidien français, la transaction aurait atteint 1 milliard de francs (150 millions d'euros) et aurait permi à Axa de réaliser une plus-value de 22 millions d'euros dans ses comptes 1999.A Paris, l'action Axa recule nettement en fin d'après-midi, perdant 1,16% à 21,30 euros. latribune.f
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