Castorama sera-t-il encore coté en Bourse fin 2002 ? La question est plus que jamais posée, alors que les propos de sa maison-mère, le groupe britannique Kingfisher, à l'occasion de la publication de ses résultats, ont tout pour relancer les spéculations sur une OPA ou une OPE visant le numéro un français du bricolage. Kingfisher assure en effet examiner actuellement "des questions clés de stratégie". Nul doute qu'une éventuelle montée de 53 à 100% dans Castorama en fait partie. Côté français, pas de commentaires pour l'instant. Castorama s'est contenté ce matin de détailler ses résultats 2001 et ses projets commerciaux pour 2002, laissant de côté les questions touchant à son capital. Le groupe, qui exploite 539 magasins dans 11 pays, affiche une progression de 2,4% de son résultat net part du groupe, à 406 millions d'euros, progression portée à 12,5% hors exceptionnels. Les éléments exceptionnels incluent principalement une charge nette de 36 millions d'euros résultant de la dépréciation de Virtueller Baumarkt, société allemande de bricolage en ligne dont le groupe détient 22,5%. Le résultat d'exploitation, lui, affiche une hausse de 11,2%, à 693 millions d'euros, contre 680 millions d'euros attendus en moyenne par les analystes. L'augmentation des ventes a été de 12,9% à 9,52 milliards. Corrigée des effets de change, la progression du chiffre d'affaires atteint 14,8%. Pour l'année en cours, Castorama souligne que "le marché du bricolage se distingue par sa capacité à résister aux variations des cycles économiques sur les deux principaux marchés du groupe", à savoir la Grande-Bretagne et la France. Il table donc sur une "croissance durable et profitable" et entend poursuivre le développement de son parc de magasins au rythme d'une cinquantaine d'ouvertures au Royaume-Uni, en France, en Pologne, à Taiwan, en Italie, en Chine et au Canada.Pour sa part, Kingfisher a annoncé une hausse de 5,3% de son résultat avant impôts, à 560,1 millions de livres. Un chiffre qui ressort dans le haut de la fourchette de pronostics du marché qui s'étalait de 525 à 555 millions de livres. A 9,62 milliards de livres, les ventes ont progressé de 11,1%. Parmi ses projets pour 2002, le groupe dirigé par Geoffrey Mulcahy entend notamment "capitaliser sur le potentiel offert par les principales chaînes de magasins de Castorama". Une phrase qui laisse le champ ouvert aux spéculations...En Bourse, l'action Castorama recule de 0,66% à 59,80 euros en clôture, ramenant sa progression depuis le 1er janvier à 3,37%. Quant à Kingfisher, le titre progresse de 0,52% à 390 pence à Londres.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:43

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