Ipsos profite à plein de prévisions solides

En hausse de 18,93% en clôture à 48,76 euros, l'action Ipsos affiche l'une des plus belles performances du SRD. Les investisseurs ont salué les bons résultats semestriels du groupe et la bonne visibilité confirmée pour le moyen terme. Mais aussi l'annulation d'un projet, jugé défavorablement par le marché ces dernières semaines, qui visait à fusionner Ipsos et LT Participations, son holding de contrôle. Réunis hier, les conseils d'administration de LT Participations et d'Ipsos ont en effet considéré que "la chute récente et violente des marchés financiers rendait inopportune cette opération", officiellement prévue pour simplifier la structure de contrôle d'Ipsos. La fusion sera à nouveau proposée à l'approbation des actionnaires des deux sociétés dès que les marchés auront retrouvé un meilleur équilibre.Cette décision permet donc aux investisseurs de considérer plus sereinement les résultats financiers des six premiers mois de l'année, marqués par une hausse de 29% du résultat net, à 9,5 millions d'euros. Et les perspectives encourageantes du groupe : ses dirigeants se disent en effet "confiants" dans la capacité d'Ipsos à atteindre, pour l'ensemble de l'exercice 2002, un taux de croissance organique au moins égal à 8 %, contre 7,3% sur le premier semestre. La deuxième partie de l'année, traditionnellement plus active que la première, devrait voir Ipsos croître plus vite que le marché. La marge d'exploitation devrait elle aussi progresser : à 7,3% du chiffre d'affaires sur les six premiers mois de l'année, la marge opérationnelle a progressé de près d'un point en un an. Le résultat d'exploitation, à 17,8 millions d'euros, progresse ainsi de 27%. Le chiffre d'affaires, lui, a augmenté de 12,7% à 244,5 millions d'euros. Plus encourageant encore, alors que l'incertitude empêche actuellement nombre d'entreprises de donner des prévisions précises, Ipsos prévoit qu'à l'horizon 2005-2006, il réalisera un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros et une marge opérationnelle égale ou supérieure à 10%. Ces résultats confirment en outre la capacité d'Ipsos à résister à la conjoncture globale : au-delà des acquisitions des dernières années, la croissance organique est particulièrement soutenue dans des régions pourtant fortement touchées par le ralentissement économique. La croissance organique a ainsi atteint 15% en Amérique du Nord et 11% en Amérique latine. L'amélioration de la rentabilité a permis au groupe d'abaisser son ratio d'endettement, revenu à 79% fin juin contre 92% un an plus tôt. La dette financière nette atteignait ainsi 147 millions à la fin du premier semestre. Un allégement permis par la hausse de 44% de la capacité d'autofinancement, à 17 millions d'euros, et par la baisse du dollar, qui impacte positivement le niveau de la dette, contractée pour l'essentiel afin de financer les acquisitions américaines. Ipsos estime donc avoir les moyens de poursuivre sa croissance externe. Quatre acquisitions doivent être intégrées au second semestre et deux nouvelles opérations ont été annoncées depuis le début de ce mois, l'une au Japon et l'autre en Chine. Le Japon, explique Ipsos, "représente 8% du marché mondial des études tandis que la Chine qui enregistre les taux de croissance les plus élevés, possède un fort potentiel de développement".
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