Air Afrique au bord du dépôt de bilan

Les chefs d'Etat et de gouvernement (ou leurs représentants) des 11 pays membres d'Air Afrique (Bénin, Burkina Faso, Congo, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Tchad, Togo, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal ) recommandent le dépôt de bilan de la compagnie aérienne panafricaine, selon un communiqué officiel. Ces Etats détiennent actuellement 68,44% d'Air Afrique. Air France a entre les mains 11,84% du capital, 8,87 % reviennent à l'Agence française de développement, le reste étant détenu par de petits actionnaires.Les difficultés d'Air Afrique ne datent pas d'hier mais elles sont aujourd'hui criantes. Pour continuer à fonctionner, cette compagnie qui ne compte plus que 6 appareils et emploie tout de même 4.000 personnes, nécessiterait une recapitalisation de 76 millions d'euros. Mais son principal handicap réside dans son endettement qui atteint 510 millions d'euros. Des chiffres qui ont fait dire il y a quelques semaines à Jean-Cyril Spinetta, PDG d'Air France, que toute tentative de renflouement d'Air Afrique était "illusoire".A l'issue d'intenses discussions qui se sont tenues depuis deux jours à Abidjan en Côte d'Ivoire, les représentants des pays membres ont décidé de "faire convoquer" une assemblée générale extraordinaire des actionnaires "aux fins de constater la cessation de paiement et faire procéder au dépôt de bilan de la société". Les onze Etats membres décident également de "renouveler le mandat donné à Laurent Gbagbo (le président ivoirien) pour créer le plus tôt possible la Société Nouvelle Air Afrique". Ils ont également demandé au président Gbagbo de renouveler à son tour sa confiance à Charles Konan Bany, le président de la Banque Centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest, qui a été chargé du dossier de la création de la nouvelle compagnie Air Afrique, "afin d'obtenir l'adhésion d'Air France ou de tout autre partenaire technique au projet de création de ladite société".Air France a effectivement un projet dans ses cartons (lire article ci-contre). Celui-ci passe une modification substantielle du capital d'Air Afrique à la faveur de l'émission d'actions nouvelles, mais aussi par une réduction drastiques des effectifs. latribune.f
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