Semaine cruciale pour les équipementiers télécoms

Semaine vérité pour les équipementiers télécoms. Motorola, Nokia et Ericsson publieront tour à tour leurs résultats trimestriels, et tenteront des prévisions pour les mois à venir. Motorola ouvrira le bal des résultats mardi soir après la clôture de Wall Street, donnant déjà un avant goût de la perspective du marché pour la fin de l'année. Pour le deuxième fabricant mondial de mobiles, le deuxième trimestre ne devrait pas réserver de surprise, l'équipementier américain ayant réitéré ses prévisions fin juin au moment où il annonçait un élargissement de son plan de restructuration. En revanche, les analystes devraient être attentifs aux prévisions du second semestre. Un analyste de la Deutsche Bank pense que si l'équipementier a les moyens de continuer à gagner des parts de marché sur le segment des mobiles, les ventes devraient rester dans le bas des prévisions au troisième trimestre, une période généralement peu favorable à cette activité. L'analyste attend donc des précisions quant aux ventes du quatrième trimestre. Ce qui permettra de savoir si Motorola est capable de tenir son objectif annuel, à savoir publier un résultat global à l'équilibre. Les analystes de Thomson Financial tablent sur un bénéfice de 4 cents et de 12 cents par titre, pour respectivement les troisième et quatrième trimestres.Mêmes inquiétudes pour Nokia, qui publie jeudi. L'équipementier finlandais, incontestable leader sur le segment du combiné mobile, avait jeté un froid sur les marchés en juin en revoyant ses prévisions du deuxième trimestre à la baisse. Le groupe attend des ventes en recul de 2 à 6%, comprises entre 6,9 et 7,2 milliards d'euros. Les analystes espèrent maintenant que le groupe ne procèdera pas à de nouvelles réductions de ses prévisions annuelles. Il est supposé maintenir la prévision d'une hausse de ses ventes de 10% au deuxième semestre sur un an, pour un résultat annuel global de 0,83 euro par titre. Le marché attend également des précisions sur la marge opérationnelle du groupe au second semestre, baromètre de sa rentabilité. La marge, qui s'élevait à 20,7% sur la période janvier-mars, devrait rester supérieure à 20% sur la période avril-juin, selon les estimations du mois dernier. Derniers indicateurs qui attireront l'attention des investisseurs: les prix de vente des mobiles, qui ont reculé ces derniers mois, et la politique de lancement tous azimuts de nouveaux modèles. Les analystes attendent de voir si les innovations technologiques du groupe, qui a inclu dans sa panoplie un téléphone doté d'un appareil photo, suffiront pour donner un coup de fouet à ses ventes, lui permettant d'atteindre son objectif d'une part de marché de 38%, contre 35% aujourd'hui, selon Dataquest.Dernier de la liste: Ericsson. L'équipementier suédois, qui a fait l'objet de toutes sortes de rumeurs (voir ci-contre) ces derniers temps, sera au centre des préoccupations vendredi. Déjà, le groupe doit une nouvelle fois confirmer son augmentation de capital de 30 milliards de couronnes suédoises, dont la faisabilité a été remise en cause en raison de la chute du cours de Bourse. Les analystes attendent pour le second trimestre une perte avant impôts de 4 milliards de couronnes suédoises pour des ventes de 40 milliards. Dans une note préalable au résultat, JP Morgan affirme: "nous nous concentrerons surtout sur le niveau des commandes des équipements pour les réseaux mobiles, l'amélioration de la marge brute et un nouvel effort de réduction des coûts". En tout cas, lundi, Lehman Brothers a revu à la baisse les prévisions annuelles de l'équipementier. Une note qui a provoqué la chute du cours à la Bourse de Stockolm de 6,16% en fin de journée, à 13,70 couronnes.
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