Cisco manque encore de visibilité

Encore optimiste le mois dernier, John Chambers, le charismatique patron de Cisco, a avoué mardi lors d'une conférence organisée par Salomon Smith Barney que les perspectives des prochains mois dans son industrie étaient encore largement incertaines. "Il n'y a pour l'instant que très peu de visibilité", a-t-il confirmé. Le PDG de l'équipementier pour réseaux Internet a reconnu que le marché américain était encore déprimé, mais a annoncé les prémices d'une reprise en Europe. Quant au marché asiatique, ses perspectives restent mitigées, en raison du marché chinois qui serait quelque peu affecté par la situation américaine, a-t-il précisé. Le Japon de son côté devra encore affronter entre 3 et 5 années difficiles. Toutefois, si Cisco a souffert l'an dernier de la réduction ou du report des investissements des entreprises, cette année devrait être un peu différente. "Les budgets des clients restent prudents mais dotés d'une flexibilité suffisante pour rebondir", a-t-il également précisé.Cisco, qui possède un trésor de guerre de 19 milliards de dollars, compte en tout cas dans ce contexte gagner quand même des parts de marché sans pour autant toucher à ses marges, a promis John Chambers, même s'il n'est pas revenu sur les prévisions trimestrielles du groupe. Il a confimé qu'il voulait réaliser cette année entre 8 et 12 acquisitions, soit en cash soit en titres. Le groupe veut en particulier accroître sa présence dans le stockage de données et le conseil.Le groupe, dont le second trimestre clôt le 26 janvier prochain, a prévu un chiffre d'affaires stable ou en légère hausse par rapport au premier trimestre. Sur cette dernière période, les revenus ressortent à 4,45 milliards de dollars pour un résultat d'exploitation de 332 millions de dollars et une perte nette de 268 millions de dollars.La réserve dont a fait état John Chambers quant aux perspectives à moyen terme de l'équipementier de réseaux n'empêche cependant pas l'action Cisco de poursuivre son mouvement haussier de ces derniers jours. Au moment de la clôture à Paris, le titre s'adjuge 3,10% à 21,60 dollars. Depuis le début de l'année, la valeur s'est appréciée de plus de 19%.latribune.fr
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