Siemens va supprimer 6.500 emplois

Les coupes franches se poursuivent pour les équipementiers télécoms. Lors de la publication de ses résultats trimestriels, le groupe allemand Siemens a annoncé jeudi la suppression de 6.500 emplois supplémentaires dans sa division équipements de réseaux de téléphonie fixe (ICN), en raison d'une baisse de la demande, en plus des 10.000 suppressions de postes de l'an dernier. Le groupe compte économiser ainsi 1,5 milliard d'euros en 2003. En attendant, cette mesure devrait peser 300 millions d'euros supplémentaires dans les comptes du deuxième semestre, entamé le 1er avril. Pour le deuxième trimestre de son exercice (janvier-mars 2002), Siemens publie un chiffre d'affaires en hausse de 3% à 21,3 milliards d'euros, en ligne avec les attentes des analystes. Le résultat net ressort à 1,28 milliard d'euros, en raison d'un gain de 561 millions d'euros dû à la vente des parts d'Infineon. L'Ebit s'élève à 919 millions d'euros, une performance à mettre sur le compte des branches Eclairage, Energie et Médicale en particulier dont l'Ebit, qui s'élève à 242 millions d'euros, a grimpé de 45% en un an. En revanche, les activités télécoms du groupe ont continué de souffrir de la conjoncture. La division ICN fait ressortir un Ebit négatif de 158 millions d'euros, dû à des charges de restructuration et à des dépréciations d'actifs, ainsi qu'à la crise argentine. L'an dernier, l'Ebit était de 50 millions d'euros. Les ventes ont reculé de 16% à 2,65 milliards d'euros en un an, mais ont augmenté de 5% en séquentiel. Les commandes ont baissé de 36% à 2,17 milliards d'euros en un an et de 17% par rapport au trimestre précédent.La division IC Mobile s'en sort mieux grâce à des contrats d'infrastructures GSM conclus aux Etats-Unis. Le chiffre d'affaires de la branche s'élève à 2,7 milliards d'euros, pour un Ebit de 44 millions d'euros. Le groupe compte poursuivre sa stratégie de réduction des coûts en recherche et développement, qui s'est traduite par le partenariat avec Motorola dans les réseaux UMTS (voir ci-contre). L'activité production de téléphones mobiles souffre encore de la baisse de la demande qui exerce une pression sur les prix, mais a profité de ses efforts de réduction des coûts pour être dans le vert.Pour les prochains mois, le groupe n'a pas fait de prévisions chiffrées en raison de la conjoncture incertaine. Mais "nous poursuivons notre programme de restructuration et d'amélioration de la productivité et voulons agir rapidement et de manière décidée lorsque nous observons que les mesures déjà prises ne suffisent pas", a précisé Heinrich V. Pierer, le PDG du groupe, dans un communiqué.A Francfort, le titre Siemens gagne 3,84% à 66,04 euros en fin de séance.
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