Intel taille à nouveau dans ses tarifs

Volonté d'accélérer la reprise des ventes ou tentative pour regagner les parts de marché cédées à AMD : toujours est-il qu'Intel s'est engagé dans une nouvelle phase de baisse des prix qui ne devrait laisser indifférent ni son grand concurrent... ni les acheteurs d'ordinateurs personnels.Le numéro un mondial des microprocesseurs, a revu à la baisse la quasi-totalité de la grille tarifaire, appliquant des réductions qui s'échelonnent de 12 à 53%. Le Pentium 4 cadencé à 2,4 gigahertz - la plus puissante des puces dédiées au marché grand public - est désormais vendu 400 dollars (par lots de 1.000) contre 562 dollars jusqu'à présent, soit une baisse de 29%. La baisse est généralement d'autant plus forte que la puissance de la puce est élevée : elle atteint ainsi 43% pour le Pentium 4 à 2,26 gigahertz et 12% seulement pour la même puce à 1,7 gigahertz. Et le marché des ordinateurs portables, le plus dynamique ces derniers mois, n'est pas oublié : les baisses de la gamme Pentium 4 M - pour mobile - dédiée à ce segment vont de 26 à 53%. Quant aux puces Pentium III M, elles voient leurs prix réduits de 9 à 18%. S'il détient encore plus de 70% du marché des microprocesseurs pour PC, Intel ne néglige pas non plus les serveurs : les prix des processeurs Xeon baissent ainsi de 10 à 44%. Sur ce segment, Intel prépare aussi le passage de relais entre la gamme Xeon et la gamme Itanium, destinée à devenir rapidement le nouveau haut de gamme du groupe. Il a ainsi publié hier les résultats des derniers tests de performance de l'Itanium 2, dont le nom de code était McKinley et dont la commercialisation est prévue cet été. Ces tests - qui demandent encore à être confirmés par des laboratoires indépendants - font de la puce la plus puissante du marché pour les applications d'ERP (progiciels de gestion intégrés), de gestion de bases de données, de transactions électroniques ou de calcul scientifique. Dans tous ces domaines, des systèmes basés sur des processeurs Itanium 2 seraient, selon Intel, quatre fois plus performants environ que ceux basés sur l'Itanium de première génération. Mais plus qu'à améliorer ses propres performances, Intel vise à surpasser les systèmes mis au point par le leader mondial des serveurs, Sun Microsystems, avec sa gamme UltraSparc.Alors que les dernières prévisions du WSTS laissent entrevoir une reprise des ventes un peu plus lente que prévu (lire ci-contre), Intel semble bien déterminé à tout faire pour doper ses volumes de commandes. Mais si la réduction continue des coûts, grâce aux investissements réalisés ces dernières années dans la modernisation des lignes de production, autorise des baisses de prix importantes, certains analystes demeurent inquiets. Ainsi, Joe Osha, spécialiste du secteur chez Merrill Lynch, a revu à la baisse ses prévisions de résultats concernant Intel pour le deuxième trimestre. Quant à Dan Niles, de Lehman Brothers, il s'attend à un chiffre d'affaires trimestriel situé dans le bas de la fourchette des prévisions du groupe, soit plus près de 6,4 milliards de dollars que de 7 milliards.
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