Ben Verwaayen, le patron de BT, avait été très clair il y a cinq semaines en présentant sa nouvelle stratégie (lire ci-contre), destinée à redresser les comptes : les activités déficitaires de BT Ignite, la division de services aux entreprises du groupe, devront afficher un résultat d'exploitation positif dès la fin de l'exercice en cours, soit en mars 2003. Depuis, le modus operandi de cet assainissement de la division s'est visiblement précisé : selon le Financial Times, BT Ignite pourrait annoncer la suppression, dans un premier temps, de 2.200 emplois sur un total de 17.000, et ne compenserait que partiellement ces départs par des embauches, pour réduire au final ses effectifs de 800 à 1.000 personnes."Il n'y a rien de nouveau. Nous avons toujours dit que la baisse des coûts chez BT Ignite passerait par une réduction d'effectifs", a déclaré une porte-parole de BT Group à l'AFP. Selon le Financial Times, les suppressions de postes s'effectueraient sur la base du volontariat et des départs naturels et concerneraient avant tout le Royaume-Uni et les activités dédiées aux PME, un domaine dans lequel les coûts d'acquisition des clients sont jugés trop élevés. Quant aux embauches, selon le porte-parole du groupe, elles viseraient à renforcer les équipes de marketing et de vente.L'opérateur, qui emploie 110.000 personnes en Grande-Bretagne, avait indiqué début décembre prévoir une baisse des effectifs pour l'ensemble du groupe d'environ 13.000 personnes d'ici 2003 via des départs naturels non remplacés. Sur les neuf premiers mois de l'exercice en cours, BT Ignite a réalisé une perte opérationnelle (avant amortissement des survaleurs) de 245 millions de livres (392 millions d'euros) pour un chiffre d'affaires de 3,2 milliards de livres. L'essentiel des pertes provient des activités de la division en Europe continentale. En présentant son plan stratégique, Ben Verwaayen, avait annoncé la fin des investissements sur le marché des PME en dehors du Royaume-Uni et évoqué la possibilité de cesser purement et simplement ces activités sur ce marché si elles restaient déficitaires.
La restructuration de BT Ignite supprimerait un millier d'emplois
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