Michael Ruettgers, le PDG d'EMC, s'est efforcé hier soir, au cours d'une conférence de presse, de délivrer un discours rassurant sur l'état et les perspectives de ses marchés, quelques heures après le "profit warning" d'IBM. Le leader mondial du stockage de données, dont l'action a chuté de 6% sur la seule séance d'hier à Wall Street dans le sillage de "Big Blue", reste confiant dans la perspective d'une reprise des investissements en haute technologie dès cette années. "Nous attendons toujours une croissance positive cette année, à la fois pour la high-tech et les dépenses de stockage", a souligné Michael Ruettgers. "La plupart d'entre nous pensent que la deuxième moitié de l'année verra un début de reprise. C'est à ce moment-là que l'on commencera à observer une accélération". Concernant son grand concurrent, le patron d'EMC a estimé que "tout simplement, ils ont fini par être rattrapés par les événements. Leurs activités de services avaient masqué une bonne partie de la baisse des ventes d'équipements qu'ils ont subie". Pour autant, il n'est pas question pour EMC - dont les résultats ont largement souffert l'an dernier du ralentissement de ses marchés, après plusieurs années de forte croissance - de céder à l'optimisme. "L'incertitude demeure", a reconnu le patron du groupe et "la majorité des entreprises sont encore réticentes à dépenser si elles n'y sont pas obligées". EMC, a-t-il ajouté, ne prévoit actuellement aucune nouvelle mesure de restructuration. Le groupe a sévèrement réduit ses coûts l'an dernier, supprimant notamment 4.000 emplois sur 23.000, avec pour objectif de ramener son seuil de rentabilité à un niveau de 6 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel. En 2001, les ventes du groupe ont atteint 7,09 milliards, en recul de 20% sur un an et le résultat net a plongé dans le rouge, avec une perte de 508 millions.En clôture à Wall Street mardi, l'action EMC cédait 4,07% à 10,36 dollars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:06

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