KPNQwest pourrait être contraint de fermer son réseau dès mardi

Par latribune.fr  |   |  378  mots
Le suspense continue pour un KPNQwest en sursis. Deux semaines après sa demande de mise en faillite, et sans avoir eu le temps de trouver un repreneur, l'opérateur néerlandais pourrait être obligé de fermer complètement son réseau dès mardi. Et selon une source proche du dossier citée par Reuters, le responsable de cette fermeture prématurée ne serait autre qu'Alcatel. Le groupe français, qui compte parmi les principaux fournisseurs d'équipements de KPNQwest, aurait en effet exigé le paiement immédiat de 15 millions d'euros d'impayés avant mardi soir minuit. Le Néerlandais étant dans l'impossibilité de payer, il serait contraint de fermer son réseau. Alcatel se refuse pour l'instant à tout commentaire.La semaine dernière, KPNQwest avait pourtant négocié avec ses banquiers et créanciers un ballon d'oxygène financier indispensable : d'un montant de 20 à 25 millions d'euros, cette aide de la dernière chance était cependant destinée à payer les dépenses courantes, pas à rembourser des arriérés. Alcatel, en ressortant une créance ancienne, aurait donc bousculé ce plan de sauvetage à court terme. Il est vrai que selon certaines estimations, KPNQwest devrait un total de 100 millions d'euros à Alcatel et que, faute d'une issue favorable, le Français sera contraint d'inscrire une provision pour créances douteuses du même montant dans ses comptes trimestriels. Il a donc, semble-t-il, joué son va-tout en exigeant le paiement d'une partie de ses créances. De son côté, KPNQwest a tout à perdre d'une fermeture de son réseau : en précipitant la fuite déjà bien entamée des clients vers la concurrence, l'interruption des services déprécierait la valeur du groupe pour d'éventuels repreneurs. Ces derniers avaient jusqu'à jeudi dernier pour déposer leurs offres, qu'elles portent sur une reprise partielle ou totale. Selon Reuters, les deux offres les plus sérieuses émanent de deux consortiums réunissant opérateurs, investisseurs financiers et fournisseurs. De nombreux noms ont été cités ces dernières semaines comme repreneurs potentiels, d'AT&T à Cable & Wireless, en passant par Colt et Deutsche Telekom. La partie du réseau située en Europe centrale, destinée à être vendue séparément, pourrait tomber dans l'escarcelle de Lehman Brothers.