T-Online met l'accent sur l'amélioration de sa rentabilité

Les résultats 2001 du premier fournisseur d'accès européen reflètent bien l'évolution du secteur : l'accent mis sur les revenus autres que l'accès a favorisé la croissance du chiffre d'affaires et les efforts de rationalisation ont porté leurs fruits, mais la partie est loin d'être gagnée, comme le montre l'importance des pertes. Sur l'ensemble de l'exercice, T-Online affiche ainsi une perte nette de 797 millions d'euros, contre 390 millions en 2000. Un doublement que ses dirigeants expliquent par la consolidation pour la première fois en année pleine des filiales étrangères et par une provision de 281 millions d'euros pour dépréciation de la participation dans le courtier en ligne Comdirect.La perte d'Ebitda, elle, atteint 189 millions d'euros sur 2001, contre 121,6 millions l'année précédente. Cette dégradation reflète notamment le coût de l'offre d'accès illimité, abandonnée en cours d'année par le groupe, en raison justement de son prix. Une décision qui a contribué à relever la marge brute, passée de 27% au deuxième trimestre à 56% au quatrième. Les activités allemandes ont affiché au quatrième trimestre un Ebitda de 24,8 millions d'euros, après être passées dans le vert au troisième trimestre, avec six mois d'avance. L'amélioration de la rentabilité est évidemment la priorité affichée par Rainer Beaujan, le directeur financier du groupe : il entend stabiliser la marge brute au dessus de 35%. Pour autant, l'objectif ultime de l'équilibre financier dans l'ensemble des activités n'est fixé que pour dans trois ans. D'ici-là, T-Online mettra l'accent sur la diversification des sources de revenus : Thomas Holtrop maintient son objectif de générer 30% de son chiffre d'affaires avec des activités autres que la fourniture d'accès en 2004. Un pourcentage qui n'était que de 16,9% l'an dernier, malgré une forte progression de ce poste (+46,8%) : les ventes tirées de la publicité et du commerce électronique ont bondi de 58%, à 173 millions d'euros.Pour favoriser cette stratégie, Thomas Holtrop compte avant tout sur le développement de l'accès à haut débit. Pas pour les frais de connexion qu'il génère, mais pour les perspectives qu'il offre en matière de vente de contenus. T-Online comptait fin 2001 960.000 clients disposant d'une connexion DSL à prix forfaitaire, dont 625.000 gagnés sur les seuls derniers mois de l'année. Et Thomas Holtrop entend développer l'offre de contenus à leur intention, notamment en matière de vidéo : T-Online diffuse déjà en exclusivité, en application d'un accord avec RTL, certains épisodes de soap-opéras populaires avant leur diffusion télévisée. Et l'accord signé avec le club de football du Bayern de Munich devrait donner lieu à d'autres initiatives dans ce domaine. Ces nouvelles offres devraient bien entendu accorder une large part au payant : T-Online, qui a mis en ligne ses premiers contenus payants en début d'année, souligne que cette activité "n'en est qu'à ses débuts".Sur le Neuer Markt, l'action T-Online gagnait 2,72% en fin de journée à 13,20 euros.
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