Ericsson avance sur des rumeurs persistantes

Les rumeurs vont bon train autour d'Ericsson. Et ce n'est pas sans effet sur les marchés. Vendredi, le titre gagne encore 5,77% à 16,50 couronnes en milieu de journée, portant son gain à 18,7% sur les six dernières séances. Déjà jeudi dans les salles de marchés, on se demandait si l'équipementier télécoms n'avait pas l'intention de vendre sa part de la joint-venture Sony-Ericsson, dont les activités ont débuté le 1er octobre dernier. Vendredi, la rumeur est renforcée par un article paru dans Business Week faisant état du projet. Un analyste interrogé par l'hebdomadaire évalue à 4 milliards de dollars les 50% que possède Ericsson dans la société commune.Pourtant, le Suédois avait fait le choix l'an dernier, en créant cette joint-venture, de ne pas se retirer de la production de téléphones portables. Afin d'enrayer les pertes subies par sa division, il avait choisi d'allier ses forces à celles d'un concurrent. Et leur société commune devrait être rentable cette année. Elle est même supposée se hisser au premier rang mondial des fabricants de téléphones portables devant Nokia et Motorola, d'ici cinq ans.Autre raison de la montée du cours vendredi: la nouvelle note de Schroder Salomon Smith Barney (SSSB). L'intermédiaire a relevé la note d'Ericsson de "sous-performer" à "neutre". Il a aussi revu son objectif de cours à la baisse, passant de 23 à 18 couronnes. Toute la semaine, le titre d'Ericsson a été soutenu par une vague de rumeurs. Lundi, c'était carrément la possibilité d'une prise de contrôle totale de l'opérateur qui circulait sur les marchés, selon les déclarations de Lars Otterbeck, directeur général du fonds de pension Alecta, troisième actionnaire du groupe, interviewé dans le quotidien suédois Svenska Dagladet. Dans le cadre de la consolidation du marché des mobiles, celui-ci envisageait parallèlement le rachat par Ericsson de l'un de ses concurrents.Par ailleurs, les spéculations circulaient sur l'augmentation de capital du groupe. Selon des sources citées par Reuters jeudi, les investisseurs auraient accepté de souscrire à la levée de 3,3 milliards d'euros annoncée par le groupe en avril dernier. Le titre valait alors plus de 40 couronnes. Il a perdu 70% depuis le début de l'année. C'est pourquoi en début de semaine, Lars Otterbeck remettait en question la faisabilité de cette émission: "Il est clair qu'il y a un seuil de tolérance pour le cours. Il y a un niveau où l'on peut se demander si une nouvelle émission peut être vraiment réalisée. Il est tout à fait raisonnable de penser que nous sommes maintenant près de ce seuil avec un cours autour de 14 couronnes". D'ailleurs, certains analystes espéraient que la taille de l'opération soit au moins réduite (voir La Tribune de jeudi).Enfin, certains investisseurs restaient sceptiques face à ces informations diverses. Ils expliquaient tout simplement jeudi le rally d'Ericsson par l'attitude des hedge funds (fonds spéculatifs). Après avoir massivement vendu le titre en juin, ces derniers équilibreraient actuellement leurs positions.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.