Gerhard Schmid intensifie sa pression sur France Télécom

La conférence de presse organisée aujourd'hui par Gerhard Schmid n'aura pas vraiment fait avancer le conflit ouvert entre le pétulant patron allemand et France Télécom. Gerhard Schmid a estimé jeudi devant la presse que France Télécom, après son éviction, contrôlait seul Mobilcom depuis le 21 juin. En conséquence, estime-t-il, l'opérateur français serait tenu de faire une offre d'achat sur l'ensemble du capital, en vertu de la loi sur les rachats d'entreprises en vigueur en Allemagne. A cette fin, Gerhard Schmid, qui possède 49,9% des parts avec son épouse, a déposé un dossier d'expertise auprès de la COB allemande, le BAFin."Le contrôle commun par FT et Gerhard Schmid (sur Mobilcom) n'existe plus. Ce changement de contrôle a pour conséquence que FT est légalement contraint à lancer une OPA auprès de tous les autres actionnaires de Mobilcom", a-t-il déclaré. Une telle offre de rachat doit être calculée sur la base du cours de Bourse moyen du titre sur les 90 derniers jours, selon la loi allemande sur les OPA. Le prix serait donc "d'environ 14,5 euros", a estimé le patron du groupe. Il a par ailleurs affirmé que ce prix devrait être plus élevé encore, France Télécom ayant délibérement fait chuter le cours du titre, en vue d'obtenir Mobilcom à bas prix. L'ancien professeur de hockey reconverti dans les télécoms a également répété qu'il refusait d'être payé en actions Orange, et qu'il n'accepterait que du cash. L'intention initiale de FT était de payer l'opérateur en titres Orange et sur la base d'un cours de 10 euros.            Du côté de France Télécom, la réponse ne s'est pas faite attendre. "C'est une déclaration de plus de M. Schmid, une de plus", a estimé Philippe Janet, le porte-parole de l'opérateur français. FT a déclaré que le rachat des parts de Gerhard Schmid n'était pas à l'ordre du jour. Le groupe de Michel Bon a choisi de se concentrer sur d'autres problèmes avant celui-ci. Premier chantier: la dette. Avant fin juillet, l'opérateur doit avoir signé avec les 17 banques créditrices un accord de refinancement sur un crédit de 4,7 milliards d'euros. Puis, l'opérateur français renégociera avec Nokia et Ericsson des crédits fournisseurs de 1,1 milliard d'euros accordés à Mobilcom. Viendra ensuite le problème des parts de Gerhard Schmid dont le rachat pourrait alors être envisagé, a précisé Philippe Janet. A Paris, France Télécom perd 8,07% à 12,32 euros en clôture tandis que Mobilcom bondit au même moment de 10,68% à 7,46 euros.
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