La décision devrait soulager la plupart des opérateurs mobiles européens titulaires d'une ou plusieurs licences de troisième génération : selon le Financial Times, la Commission de Bruxelles donnera son accord au partage des coûts de construction des réseaux UMTS britanniques de T-Mobile et mmO2, l'ex-branche mobile de BT. Un mois de consultations supplémentaires sera ensuite encore nécessaire pour que la décision soit définitive, mais il est extrêmement rare que la Commission inverse un avis préliminaire. Même si Bruxelles, par la voie du commissaire aux Télécommunications Erkki Liikanen, avait déjà exprimé son soutien de principe au partage des coûts de la téléphonie 3G, l'issue positive de la procédure n'était pas gagnée d'avance : Mario Monti, le commissaire à la Concurrence, avait ainsi souligné que le feu vert européen dépendrait "du nombre d'opérateurs et de l'ampleur de la coopération", précisant que des risques d'entrave à la concurrence pouvaient apparaître si les accords allaient au-delà du partage des stations de base et des antennes-relais. Or l'accord conclu en juin 2001 entre T-Mobile et BT s'inscrit justement dans ce cas de figure. L'aval de Bruxelles à ce pacte marquerait donc un assouplissement des positions de la Commission, particulièrement bienvenu après la débacle boursière vécue par les opérateurs. Lors de l'annonce de l'accord, T-Mobile et mmO2 avaient estimé à 30% des coûts totaux de construction de leurs réseaux 3G le potentiel d'économie créé par le partage. Soit 3 à 9 milliards d'euros d'ici 2010 pour la filiale de Deutsche Telekom.Les opérateurs français, eux, ne sont pas directement concernés : Orange et SFR sont pour l'instant les deux seuls titulaires de licences de troisième génération en France. Et disposant chacun d'un réseau GSM, ils n'ont à faire face qu'à des coûts de mise à niveau relativement limités.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:47

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