Les producteurs de puces japonais en "reconstruction"

L'exercice fiscal 2002-2003 entamé le 1er avril sera "une année de reconstruction", a expliqué à Reuters le vice-président de Toshiba Kiyoaki Shimagami à l'occasion de la présentation des résultats annuels du groupe. Après les lourdes pertes enregistrées l'an dernier, la prévision s'applique aussi aux concurrents du premier fabricant japonais de puces. Comme Toshiba, Nec et Fujitsu tablent sur un redressement de leurs comptes, qui résultera notamment des restructurations entreprises, mais aussi de la remontée des prix sur le marché des semi-conducteurs. Et le numéro un national sera le principal bénéficiaire du redressement : Toshiba prévoit de réaliser un résultat net consolidé de 23 milliards de yens (200 millions d'euros) sur l'année. L'exercice 2001-2002 s'est soldé par une perte nette de 254 milliards de yens (2,2 milliards d'euros), grevée par le coût des restructurations. Plus encourageant encore, le résultat d'exploitation, négatif de 113,6 milliards de yens l'an dernier, devrait atteindre 130 milliards de yens cette année. Pour Toshiba, ce redressement rapide a eu un coût social important : le groupe a supprimé plus de 10.000 emplois l'an dernier et il s'est purement et simplement retiré du marché des mémoires DRAM, un produit banalisé, vendant son usine américaine (lire ci-contre). Pour 2002-2003, le groupe table sur une hausse limitée à 8,5% du chiffre d'affaires, qui devrait atteindre 5.850 milliards de yens (50,7 milliards d'euros). Les ventes de semi-conducteurs sont attendues en hausse de 4%, celles de micro-ordinateurs de 17%. Les perspectives sont moins nettes pour Fujitsu : certes, le cinquième producteur japonais de puces table sur un redressement, mais celui-ci devrait simplement lui permettre d'afficher un résultat net à l'équilibre. Car la division semi-conducteurs, elle aussi sévèrement restructurée, restera dans le rouge, avec une perte d'exploitation prévisionnelle de 30 milliards de yens. Le bénéfice d'exploitation du groupe, lui, devrait atteindre 100 milliards de yens, contre une perte de 74,4 milliards l'an dernier. Quant au chiffre d'affaires, il devrait progresser de 4% à 5.200 milliards de yens. Grâce notamment à une reprise de 8% des ventes de puces, à 430 milliards de yens. Mais Fujitsu souffre aussi du ralentissement du marché des PC : pour la première fois, les ventes d'ordinateurs personnels ont baissé sur le marché japonais en 2001-2002 (-13,2% en volumes, -19% en valeur) et elles devraient encore reculer marginalement d'ici mars 2003.Une crise qui affecte également NEC, n°1 de ce marché. Le groupe, qui a supprimé 14.000 postes salariés sur l'exercice écoulé, affiche une perte nette de 312 milliards de yens (2,7 milliards d'euros). Mais le plan d'économies mis en place l'an dernier, et qui n'est pas encore achevé, est censé lui permettre de repasser dans le vert cette année, pour afficher un résultat net consolidé de 10 milliards de yens. Le résultat d'exploitation (-55 milliards de yens l'an dernier) devrait lui aussi revenir en territoire positif : NEC table sur un bénéfice d'exploitation de 80 milliards de yens, malgré la stabilité attendue du chiffre d'affaires. Le groupe entend réduire ses coûts fixes de 200 milliards de yens et ses investissements de 50 milliards.
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