Les groupe électroniques japonais soignent leurs blessures

Après une année noire, les groupes électroniques japonais commencent à redresser la tête, selon des analystes cités lundi par le quotidien des affaires, le Nihon Keizai Shimbun. Sans pour autant avoir donné le coup d'envoi de la reprise, les analystes décèlent déjà des signes d'amélioration, inversant la tendance de l'exercice 2001/02 (clos fin mars), où les grands conglomérats japonais, Hitachi, NEC, Fujitsu, Toshiba et Mitsubishi Electric, ont beaucoup souffert de la conjoncture et notamment de la saturation du marché des mobiles et des PC. Ainsi, l'un des plus gros producteurs de puces, Hitachi devrait être dans le vert au premier trimestre (avril-juin). Alors que le groupe prévoyait une perte de 10 milliards de yens, c'est un bénéfice de 5 milliards de yens, que les comptes vont faire ressortir, selon le quotidien japonais. Le conglomérat, qui publie ses résultats le 30 juillet prochain, n'a pas commenté l'information. Ce serait en tout cas le retour aux bénéfices pour le groupe qui vient de passer cinq trimestres dans le rouge. Sur le dernier exercice, il a subi une perte de 438 milliards de yens pour un chiffre d'affaires en baisse de 5%, à 7.993 milliards de yens. Cette année, Hitachi reste prudent et anticipe un résultat net de 60 milliards de yens, pour des revenus en hausse de 1,3%.Même chose du côté de chez NEC et de chez Fujitsu. Les chiffres trimestriels des deux groupes, qui jusqu'à présent tablaient respectivement sur des pertes de 5 et 30 milliards de yens, devraient être meilleurs que prévu. Sur le dernier exercice, NEC était dans le rouge de 312 milliards de yens et Fujitsu de 382,5 milliards de yens. Ce dernier signant ainsi la pire perte de son histoire. Les deux groupes espèrent revenir dans le vert d'ici mars 2003. Enfin, les analystes se sont montrés confiants sur Mitsubishi Electric et sur Toshiba, qui a engagé une forte restructuration en se retirant du marché des mémoires (lire ci-contre).En attendant, les déclarations des analystes n'ont pas encore redonné la foi aux investisseurs. Car sur le long terme la conjoncture reste très incertaine. Pour sortir de l'ornière, les cinq japonais n'ont jamais compté autant qu'aujourd'hui sur leurs ventes à l'international. Au niveau géographique, les Etats-Unis, dont dépendent beaucoup ces conglomérats, n'ont pas annoncé de signe clair de reprise. En terme de domaine d'activité, les perspectives dans les télécoms restent plutôt mauvaises, comme l'ont affirmé les grands équipementiers en publiant la semaine dernière leurs perspectives annuelles. Hors certains, tels NEC, réalisent une importante partie de leur chiffre d'affaires sur la vente de puces ou de logiciels équipant les combinés mobiles.
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