SynerDeal allie technologie et expertise métier de "l'e-sourcing"

Dans la high-tech, la technologie est nécessaire, mais pas suffisante pour réussir. Telle devait sans doute être la devise des fondateurs de SynerDeal lorsqu'ils ont créé la société fin 1999. Didier Picot, ancien directeur des achats d'Airbus, et Thierry de Cassan, ex-directeur USA de Business Interactif, sont partis du principe que les entreprises avaient tout à gagner des nouvelles technologies pour gérer leurs achats mais que l'intégration de ces outils nécessitait un accompagnement fort. SynerDeal refuse donc l'appellation de place de marché électronique traditionnelle mais se définit en tant "qu'assistance opérationnelle à l'achat", précise Thierry de Cassan.En effet, SynerDeal se positionne sur le segment de l'e-sourcing, c'est-à-dire en amont de la politique d'achat d'une entreprise. L'e-sourcing consiste à comprendre les besoins, à trouver les fournisseurs les mieux à même d'y répondre et à négocier l'ensemble des prestations sur l'année. Dans la gestion des achats, l'e-sourcing réunit donc les étapes qui précèdent le procurement, celui-ci regroupant les procédures de passages de commandes, de validation et de facturation. L'e-procurement a attiré un grand nombre d'acteurs comme Commerce One ou Ariba. En revanche, l'e-sourcing, qui a fait le succès de Freemarkets aux Etats-Unis, demande en plus de solutions technologiques, une expertise forte dans la gestion des achats pour un métier particulier.Après avoir identifié leurs besoins, Synerdeal propose à ses clients l'accès à une base de données fournisseurs et les aide à sélectionner les meilleurs. Mais sa mission ne s'arrête pas là. Car les directeurs d'achat n'ont ni le temps, ni l'habitude de gérer le plus grand nombre d'offres généré grâce à la base de données de SynerDeal. C'est pourquoi ce dernier vend à ses clients, en même temps que son outil technologique et ses contacts, une compétence spécifique sur un métier.SynerDeal a d'abord attaqué le secteur de l'aéronautique en raison de l'expérience de l'un de ses fondateurs, et a conquis Snecma, Airbus ou EADS. Mais l'entreprise oeuvre également dans le secteur public (Conseil Général de l'Oise, Direction Générale de l'Armement) et l'automobile avec Faurecia ou la place de marché électronique Covisint (qui réunit PSA, GM, Ford et Daimler-Chrysler). Elle aide par ailleurs Answork (Crédit Agricole, BNP, Société Générale), une place de marché spécialisée dans l'e-procurement, à négocier le prix des catalogues des fournisseurs. SynerDeal, qui a levé environ 3 millions d'euros depuis sa création et qui emploie 45 personnes, se dit déjà bénéficiaire. Si elle ne révèle aucun chiffre concernant ses comptes, elle met en avant son modèle économique original. SynerDeal propose à ses clients de se payer sur les économies réalisées grâce à son outil. En 2001 par exemple, elle a généré pour 1 milliard d'euros de transactions, et permis "200 millions d'euros d'économies", affirme le directeur. C'est donc sur cette somme qu'elle prélève son chiffre d'affaires.
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