Ericsson n'exclut pas que la crise se prolonge en 2003

Nouvel accès de pessimisme en vue pour les équipementiers de télécommunications. A 24 heures de l'assemblée générale de son groupe à Stockholm, Kurt Hellström, le PDG d'Ericsson, brosse un tableau plutôt noir de ses marchés. Dans un entretien au Financial Times, il souligne notamment que la crise actuelle ne se terminera peut-être pas l'an prochain, en dépit des pronostics optimistes formulés ces derniers mois. "Nous ne pensons pas que le marché a empiré, mais la crise s'est prolongée. Nous devons nous préparer à l'éventualité que l'année prochaine ne soit pas celle du retournement", explique-t-il, tout en qualifiant cette hypothèse de "scénario conservateur". En ce qui le concerne, Ericsson table toujours sur un retour aux bénéfices "dans le courant de l'an prochain" après deux ans de pertes. Soulignant que les opérateurs ont un besoin urgent d'investir dans leurs réseaux dont la qualité "se détériore presque partout et particulièrement en Europe occidentale" selon lui, Kurt Hellström tempère son pessimisme en réaffirmant sa confiance dans le potentiel de la téléphonie mobile de troisième génération, en dépit de la lenteur de son décollage.En attendant, SonyEricsson, la joint-venture créée avec Sony dans les combinés mobiles, reste prudente quant à l'évolution du marché : elle table sur des ventes mondiales légèrement supérieures à 400 millions d'unités cette année, contre 390 millions l'an prochain. Ce nouveau pronostic se situe dans le bas de la fourchette évoquée fin avril de 400 à 420 millions d'unités vendues en 2002. Pour Kurt Hellström, la faiblesse du marché du remplacement explique en grande partie la mollesse de cette reprise : "aujourd'hui, les téléphones sont si attirants et si petits qu'on ne ressent pas le besoin d'en changer tout le temps". L'assemblée générale que réunit Ericsson demain devra notamment se prononcer sur le projet d'augmentation de capital de 30 milliards de couronnes (3,3 milliards d'euros environ) annoncé fin avril. Une levée de capitaux destinée, selon Kurt Helsström, à renforcer le bilan du groupe et à préparer la reprise, et non pas à financer de grosses acquisitions.A la Bourse de Stockholm, l'action Ericsson gagnait 1,92% à 21,30 couronnes mercredi en fin de journée. A Paris, elle gagnait 2,21% en clôture à 2,31 euros. Le titre recule encore de 62% depuis le début de l'année.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.