Le dépeçage de KPNQwest a commencé

L'opérateur en faillite KPNQwest n'aura pas réussi à être vendu en entier, malgré les efforts des administrateurs judiciaires. Le dépeçage a commencé lundi avec la reprise par le scandinave Telia d'une partie du réseau français. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé. En France, l'opération donne à Telia accès au réseau de fibre optique entre Lille et Paris et entre Paris et Kehl en Allemagne. Le Scandinave devrait aussi se doter du backbone (épine dorsale du réseau) entre l'Italie et la France. Il serait alors présent sur la liaison Paris-Lyon-Marseille-Turin-Milan et sur Lille-Calais, à la condition que les fournisseurs de KPNQwest chargés de la maintenance acceptent de signer des contrats sur la base des "conditions de marché actuelles"."Ce rachat ne représente qu'un faible pourcentage de la totalité de notre budget annuel d'investissement et il nous permet d'avoir une présence stratégique dans les zones européennes où ce type d'activité est la plus forte", a précisé Erik Heilborn, le patron de la filiale Telia International Carrier.Le reste du réseau, en particulier en Allemagne, aux Pays Bas et en Belgique, doit encore trouver preneur. En fin de semaine dernière, selon les rumeurs véhiculées sur les marchés, la maison mère de l'opérateur en faillite, KPN, aurait proposé 20 millions d'euros pour les principaux actifs du groupe, y compris 4 millions d'euros pour la partie française. En faillite depuis le mois de mai, KPNQwest doit 220 millions d'euros aux banques. Les administrateurs judiciaires espéraient trouver un repreneur global afin de tirer un meilleur prix de la vente. Ils ont refusé l'offre de reprise de Trimoteur qui proposait 200 millions d'euros après qu'AT&T a retiré sa candidature. Beaucoup de candidats potentiels ont abandonné, craigant les complications juridiques particulières à chaque pays pour ce type d'activité, et les factures laissées par l'opérateur.
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