Après Compaq hier (lire article ci-contre), c'est au tour de Gateway d'être porteur de bonnes nouvelles pour l'industrie informatique. Malgré des ventes largement inférieures aux attentes au quatrième trimestre - le chiffre d'affaires devrait être d'environ 1,16 milliard de dollars contre 1,39 généralement attendu -, le groupe prévoit de dégager, hors éléments exceptionnels, un bénéfice avant impôts. Selon la compilation réalisée par le consensus de l'agence First Call, les analystes tablaient en moyenne sur une perte d'un cent par action. Gateway ne donne pas plus de précisions sur le montant du bénéfice attendu. Les détails seront connus le 24 janvier lors de la publication des résultats de la société. Le groupe explique ce retour dans le vert par une hausse des prix de vente plus importante que prévu, cette augmentation ayant en partie compensé la baisse des volumes vendus. Autre facteur contribuant à ce retour à la profitabilité : la politique de réduction des coûts menée par le groupe commence à porter ses fruits. Gateway a notamment décidé de cesser toutes ses activités hors des Etats-Unis. En unités vendues, le nombre de produits écoulés devrait s'élever à 700.000 ordinateurs, soit 15% de moins au quatrième trimestre qu'au troisième. Le prix de vente moyen par machine tournera autour de 1.660 dollars, grâce notamment à la hausse des ventes des machines équipées du processeur Intel Pentium IV. Un analyste de Bear Stearns a pointé du doigt la perte de parts de marché du quatrième fabricant mondial d'ordinateurs qui a continué à pâtir de la concurrence de Dell et de Compaq. Ted Waitt, le patron du groupe, a dit avoir voulu se concentrer à Noël sur les produits à plus forte valeur ajoutée, alors qu'une grande partie de la demande était tournée vers des machines à bas prix, a-t-il ainsi avoué.Le constructeur a été ces derniers mois victime, à l'instar de ses concurrents, de la saturation du marché des ordinateurs grand public mais a également souffert de certaines erreurs stratégiques et notamment du fait de ne pas s'être positionné sur les logiciels et sur les services pour augmenter ses marges. Résultat: il a dû se séparer de 25% de ses effectifs et fermer toute activité hors des Etats-Unis pour enrayer ses pertes. A New York, la nouvelle n'a pas convaincu. Le titre perd plus de 20% une heure après l'ouverture des marchés à 8,1 dollars.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:51

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