Napster dépose son bilan pour rejoindre Bertelsmann

Baissé de rideau final pour Napster en tant que société indépendante. Le site de musique en ligne, qui avait déclenché les foudres des maisons de disques, a demandé lundi à se mettre sous la protection de la loi des faillites américaine. Comme cela avait été convenu à la mi-mai avec le groupe de médias allemand, les actifs de l'entreprise vont être repris par Bertelsmann pour seulement 8 millions de dollars. Napster deviendra alors une filiale à part entière du groupe.Napster avait failli déposer le bilan une première fois il y a quelques semaines, après le refus par Bertelsmann de réinjecter dans l'entreprise 30 millions de dollars. Ce refus avait conduit à la démission du PDG Konrad Hilbers et de Shawn Fanning, fondateur et directeur technique de l'entreprise, revenus à leur poste depuis, lorsque Bertelsmann eut accepté quelques jours plus tard de réinjecter des fonds dans la structure. Mais la somme remise au pot par Bertelsmann reste marginale par rapport aux 100 millions de dettes de l'entreprise. Ce dépôt de bilan permet à Napster de se protéger de ses créanciers. Par ailleurs, Bertelsmann a renoncé à réclamer le remboursement d'un prêt de 85 millions de dollars fait à la start-up, afin qu'elle assure son développement technologique.Grâce à la dernière réinjection de fonds, Napster était censé poursuivre ses activités, en commençant par sortir l'offre de téléchargement de musique payante tant promise, un projet qui n'a jamais vu le jour. Le site est suspendu depuis juillet dernier, à la suite des poursuites des maisons de disques à son encontre. Il avait annoncé vouloir reprendre du service une fois un système de filtrage et de contrôle mis en place.Pionnier du téléchargement de musique en ligne, le site a connu son heure de gloire en connectant quelques 60 millions d'utilisateurs à travers le monde. Mais à part Bertelsmann qui avait accepté en novembre 2000 d'entrer au capital de la start-up afin de la remettre sur le droit chemin, Napster s'était attiré les foudres d'EMI, Universal, Sony et Warner, avec lesquels il n'a toujours pas trouvé d'accord.
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