Année record pour le chiffre d'affaires, 2001-2002 aura sans doute vu Sony ravir à Matsushita le premier rang parmi les géants japonais de l'électronique. Favorisé par la baisse du yen, le groupe a en effet réalisé des ventes records de 7.578,3 milliards de yens (65,7 milliards d'euros), en hausse de 3,6% sur un an. Mais, en raison de la crise sur ses principaux marchés (électronique grand public, médias et jeux vidéo), la rentabilité n'a pas suivi, bien au contraire. Le bénéfice d'exploitation affiche un recul de 40%, à 134,6 milliards de yens (1,17 milliard d'euros). Quant au résultat net, il diminue de 8,6% à 15,3 milliards de yens (133 millions d'euros). Mais Sony entend bien redresser la barre au cours de l'exercice 2002-2003 entamé le 1er avril. "Même si nous prévoyons que l'environnement économique difficile se maintiendra au cours du prochain exercice fiscal, nous voulons relever notre niveau de rentabilité", souligne dans un communiqué le président du groupe, Nobuyuki Idei. L'objectif prioritaire est donc de doubler le résultat d'exploitation, qui devrait atteindre 280 milliards de yens. Le groupe entend en outre multiplier son résultat net par 9 à 150 milliards de yens.Les ventes, elles, sont attendues en hausse de 6% à 8.000 milliards de yens. Comme en 2001-2002, la branche Electronique devrait accuser un "léger" recul de son chiffre d'affaires (il a atteint 3% l'an dernier). Représentant 70% des ventes du groupe, la division devrait nettement améliorer son résultat d'exploitation cette année, grâce notamment au segment des téléviseurs et malgré le maintien d'Aiwa dans le rouge. Quant à la division Jeux, elle entend bien demeurer le fer de lance de Sony : les ventes, qui ont progressé de 52% sur l'exercice écoulé, passant le cap des 1.000 milliards de yens, doivent encore augmenter et la rentabilité doit s'améliorer, prévoit le groupe, tablant sur une hausse des ventes de logiciels de jeux (sur lesquels les constructeurs de consoles réalisent l'essentiel de leurs marges) et sur une baisse des coûts de production de la PS2. La hausse du résultat d'exploitation passera notamment par une réduction des investissements : à 280 milliards de yens sur l'exercice, ils devraient afficher un recul de 14% d'une année sur l'autre. Sony profitera également des restructurations de ces derniers mois, puisqu'il a supprimé 13.700 emplois en 2001-2002, ramenant ses effectifs à 168.000 personnes. Le groupe a par ailleurs confirmé être en négociations avec des groupes européens et américains sur un désengagement partiel de sa filiale d'assurance Sony Life. Et il prévoit d'engranger une plus-value d'environ 500 millions de dollars (560 millions d'euros) grâce à la vente de sa participation dans le groupe de médias hispanophones américain Telemundo.A la Bourse de Paris, l'action Sony gagnait 3,36% en clôture à 63,15 euros. Le titre affiche une hausse de 22,4% depuis le début de l'année.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:09

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