Hynix bientôt aux mains de ses créanciers

Les banques conseils sont désignées, reste à fixer un prix de conversion : désormais, plus rien ne devrait empêcher la prise de contrôle d'Hynix par ses créanciers obligataires. Le producteur sud-coréen de mémoires, numéro deux mondial du marché des DRAM, qui croule sous une dette de près de 7 milliards de dollars, n'a pas réellement d'alternative, après le rejet de l'offre de reprise partielle de l'américain Micron Technology. Après le changement de PDG le mois dernier et la décision de conserver les activités de DRAM (qui génèrent 70% des ventes), le groupe s'apprête donc à changer d'actionnaires. Deutsche Bank et Morgan Stanley Dean Witter, désignés la semaine dernière pour conseiller les créanciers, travaillent à la fixation d'un prix de conversion des obligations acceptable par toutes les parties. Au total, la dette obligataire d'Hynix représente environ 5 milliards de dollars. Or la capitalisation boursière du groupe ne dépasse pas 626 millions de dollars. Une fois convertie, la dette devrait donc donner aux créanciers une très large majorité du capital. De quoi inquiéter les minoritaires actuels, qui ont intenté une action en justice dans l'espoir de bloquer le processus de conversion. "Après avoir contribué à faire chuter les actions Hynix par des décisions visant à la vente et à la réduction du capital, les créanciers veulent prendre le contrôle de l'entreprise à bas prix", dénonce un représentant de ces minoritaires interrogé par Reuters. Depuis le début de l'année, l'action Hynix a perdu près de 70% de sa valeur après une chute continue, alimentée d'abord par les perspectives de cession, puis par celles de dilution des minoritaires.
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