Hynix, doté d'un nouveau patron, cherche une nouvelle stratégie

Virage à 180 degrés pour Hynix Semiconductor. Le groupe sud-coréen, à peine sorti du feuilleton des discussions avec Micron Technology, qui se sont soldées jeudi par le retrait du projet de reprise partielle de l'Américain, envisage une nouvelle stratégie, radicalement différente celle-là. Plus question en effet de vendre les activités de production de mémoires informatiques, qui génèrent quelque 70% du chiffre d'affaires et de ne conserver que les activités de puces pour téléphones mobiles, écrans plats et autres composants. Désormais, Hynix entend au contraire se concentrer sur les mémoires et céder les activités minoritaires. La mission de trouver un ou des acheteurs pour ces divisions reviendra au PDG sortant Park Chong-sup, démissionné mardi après avoir été désavoué par son conseil d'administration qui a rejeté le plan de reprise partiel de Micron. Le nouvel homme fort d'Hynix est Park Sang-ho, jusqu'à présent directeur opérationnel. A lui de convaincre les créanciers - qui, eux, avaient avalisé le projet de Micron - que les cessions non-stratégiques suffiront à renflouer le groupe, dont les dettes dépassent 5 milliards de dollars et qui a perdu 3,9 milliards l'an dernier. Pour reprendre les activités de mémoires, Micron offrait de payer l'équivalent de 3,4 milliards de dollars en actions (sur la base du cours du jour du dépôt de l'offre) auxquels seraient venus s'ajouter 200 millions investis dans les activités restantes d'Hynix, équivalant à 15% du capital de celles-ci. Le plan ne valorisait donc ces activités qu'à 1,3 milliard de dollars, un chiffre jugé surestimé par certains analystes.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.