Une offre de reprise pour KPNQwest

Comme attendu, le Néerlandais Trimoteur a déposé une offre de reprise de KPNQwest, propriétaire d'un réseau de 25.000 km de fibre optique en Europe. "Notre groupe a mis un plan concret sur la table", a déclaré à l'AFP Michel Van Schie, porte-parole de Trimoteur, société d'investissement composée de membres du personnel de KPNQwest. Ce rachat réunirait des offres séparées en raison "de la structure du réseau, qui fait que des filiales à l'étranger sont propriétaires du réseau dans leur pays", a expliqué le porte-parole. La décision appartient maintenant aux administrateurs judiciaires. Selon le quotidien néerlandais De Telegraaf, ces derniers attendent la proposition que doit faire mercredi l'opérateur longue distance américain AT&T avant de prendre toute décision. L'Américain a envoyé une équipe de 70 à 80 personnes au siège de l'opérateur en faillite, chargée d'examiner les actifs de la société.En attendant, le "Customer Support KPNQwest", qui doit maintenir l'activité du réseau jusqu'au 1er juillet, fonctionne bien, et a reçu le soutien des administrateurs, selon KPN qui détient la moitié des parts de la société. "Le réseau devrait marcher jusqu'à lundi. Après, on peut supposer que cela se poursuivra", a déclaré un porte-parole de KPN, Marinus Potman. Ensuite, le réseau qui relie une soixantaine de villes dans 18 pays d'Europe devra être vendu en un seul bloc et non pas en pièces détachées, a précisé l'administrateur judiciaire Eddy Meijer. L'administrateur français doit approuver aujourd'hui cette décision, et dire si la justice française accepte une offre de reprise de 1,5 million d'euros sur la partie purement hexagonale du réseau. Si tel était le cas, les candidats actuels au rachat de l'intégralité du réseau retireraient leur offre, a déclaré un troisième administrateur, Joop van Apeldoorn. Par ailleurs, une polémique a éclaté à propos des comptes du groupe. KPNQwest affirme que les résultats du dernier exercice publiés en février dernier ont été certifiés par le cabinet d'audit Arthur Andersen. Une affirmation démentie aujourd'hui par Deloitte & Touche. Le cabinet, qui a repris la branche néerlandaise de l'ex Big Five, assure qu'au moment de la publication des résultats, la procédure de vérification n'était pas achevée.
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