Telia déçu par la progression de son chiffre d'affaires

Les résultats du premier trimestre publiés par Telia laissent une impression mitigée : malgré la poursuite de la croissance dans la téléphonie mobile, le chiffre d'affaires reste décevant. Et les efforts de réduction des coûts ne se sont pas encore traduits par une remontée nette des marges. Le chiffre d'affaires trimestriel s'inscrit en hausse de 2% à 13,885 milliards de couronnes. Mais c'est essentiellement grâce à la progression de 16,8% des ventes dans la téléphonie mobile, qui compense la chute des revenus dans le fixe (-1,7% à 6,9 milliards de couronnes). Les divisions Internet et International, elles, affichent des progressions de 36,4 et 35,2% respectivement. Le chiffre du premier trimestre incite les dirigeants du groupe à la prudence : la PDG, Marianne Nivert, a reconnu qu'il "pourrait être difficile d'atteindre une croissance de 8% sur l'ensemble de l'année", même si les chiffres trimestriels correspondent aux objectifs pour les principales activités. Quant à la marge opérationnelle, elle devrait se situer dans le bas de la fourchette des prévisions, établie entre 25 et 30%. Sur les trois premiers mois de l'année, cette marge a atteint 24,4%. L'Ebitda (équivalent de l'excédent brut d'exploitation) progresse pour sa part de... 1% par rapport aux trois premiers mois de l'an dernier, à 3,381 milliards de couronnes suédoises (365 millions d'euros). Les charges fiscales ayant augmenté par rapport à l'an dernier, le résultat net recule nettement, à 127 millions de couronnes, contre 291 millions sur la même période en 2001. Parmi les autres faits marquants du trimestre, Telia souligne avoir nettement réduit ses investissements, à 2,05 milliards de couronnes contre 3,66 milliards l'an dernier. Les effectifs sont également en très net repli : le principal opérateur suédois n'employait plus que 16.804 personnes fin mars, soit 13.000 de moins qu'il y a un an. Ces mesures de réduction des coûts avaient été décidées avant l'annonce de la fusion avec le finlandais Sonera, afin de permettre le désendettement du groupe, amorcé l'an dernier avec d'importantes cessions (Eircom, Eniro, etc). La dette du groupe s'élevait à 11,9 milliards de couronnes fin mars, soit 1,3 milliard de plus qu'au 31 décembre, mais 8,3 milliards de moins qu'à la fin 2000.La fusion avec Sonera doit donner naissance au principal opérateur scandinave, fortement implanté dans les pays baltes (lire ci-contre). Il affiche un chiffre d'affaires annuel pro forma de 9 milliards d'euros et des effectifs de 34.000 personnes. Outre les réductions de coûts, les directions des deux groupes mettent en avant les perspectives offertes par le portefeuille de licences de troisième génération dont disposera le groupe, présent dans sept pays d'Europe (Finlande, Suède, Norvège, Danemark, mais aussi Allemagne, Italie et Espagne).
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