"Nous pensons que nous sortons de la crise en ce moment et que nous nous préparons à la reprise des ventes": cette déclaration teintée d'un optimisme prudent est signée du directeur financier de Texas Instruments, Bill Aylesworth. Elle résume bien la situation du groupe, qui occupe le premier rang mondial des fournisseurs de semi-conducteurs pour l'industrie du téléphone portable. Pour son plus grand bonheur en 1999 et 2000. Pour son malheur l'an dernier : sur l'année, les ventes du groupe de Dallas ont chuté de 31%, celles de la division Semi-conducteurs de 34%. Mais Texas Instruments voit poindre la reprise : sur les trois derniers mois de 2001, le chiffre d'affaires des Semi-conducteurs a renoué avec la croissance après trois trimestres consécutifs de recul, progressant de 3% par rapport au troisième trimestre pour atteindre 1,5 milliard de dollars (soit 44% de moins qu'au dernier trimestre 2000). Les puces destinées au marché du mobile (20% du chiffre d'affaires de la division sur l'année) ont en outre vu leurs ventes progresser de 9% d'un trimestre sur l'autre. Les facteurs saisonniers jouant au détriment des autres familles de produits (notamment les calculatrices), les ventes totales du groupe accusent néanmoins un recul de 3% sur le troisième trimestre, et de 41% sur un an, à 1,79 milliard de dollars. La perte d'exploitation pro forma atteint 195 millions de dollars, contre un bénéfice de 683 millions un an plus tôt et s'explique principalement par la sous-utilisation des capacités de production de semi-conducteurs. La perte nette pro forma, elle, s'élève à 105 millions, soit 6 cents par action. Un chiffre inférieur aux attentes des analystes financiers, qui tablaient sur une perte par action comprise entre 7 et 10 cents. Sur l'ensemble de l'année, Texas Instruments accuse une perte de 201 millions de dollars, divisée par 15 en un an. Mais le groupe se montre presque certain d'entamer un rebond : pour le premier trimestre 2002, il table en effet sur un chiffre d'affaires sensiblement équivalent à celui des trois derniers mois de l'an dernier et sur une hausse de sept points de marge d'exploitation pro forma, qui devrait néanmoins rester négative : elle s'établissait à -10,9% sur octobre-décembre. Le résultat par action devrait donc être proche de l'équilibre.Pour l'année 2002, la prudence reste donc de mise : les dépenses de recherche et développement devraient rester stables, à 1,5 milliard de dollars, tandis que les investissements devraient reculer d'un milliard, à 800 millions de dollars. Sur le New York Stock Exchange, l'action Texas Instruments gagnait 5,92% à la mi-journée mardi à 30,05 dollars. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:55

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