Le britannique Egg confirme être en discussions avec Zebank

Groupe Arnault, le holding familial de Bernard Arnault, le patron de LVMH (propriétaire de La Tribune), avait laissé entendre en octobre dernier qu'un adossement de Zebank, la banque en ligne dont il détient 80%, à une institution financière aurait un sens (voir article ci-contre). Ces paroles lancées il y a quelques mois prennent lundi une tournure concrète: après les rumeurs entendues ce week-end et ce matin, Egg, la banque en ligne britannique détenue à 79% par l'assureur Prudential, a confirmé être en discussions exclusives avec Groupe Arnault pour racheter sa filiale Zebank. La transaction pourrait être annoncée début février, selon des informations de l'AFP, même si les modalités ne semblent pas encore avoir été arrêtées. Groupe Arnault aurait négocié la cession de ses parts via un paiement à la fois en cash et en titres et pourait quand même rester actionnaire de la nouvelle entité. En revanche, selon le Financial Times, il n'est pas encore décidé si Dexia, la banque franco-belge spécialisée dans le financement des collectivités locales et propriétaire de 20% du capital de Zebank, conserverait une participation ou pas.Zebank, dotée à hauteur de 180 millions d'euros de fonds propres, ne semble en effet pas faire l'affaire du groupe Arnault. Pourtant, le groupe s'efforce d'afficher depuis son lancement en février 2001 un optimisme imperturbable en annonçant des chiffres de comptes et de clients en ligne avec ses objectifs. Le groupe aurait actuellement une centaine de milliers de comptes pour plus de 60.000 clients, mais la banque aurait du mal à attirer une clientèle de qualité, et donc génératrice de profits.Egg, la première banque en ligne britannique, cherche à se développer en Europe, et notamment en Allemagne et en France, maintenant qu'elle a atteint le seuil de rentabilité au Royaume Uni. Elle aurait une préférence pour Zebank, par rapport à d'autres plates-formes, en raison d'un accord de distribution supplémentaire conclu avec le magnat du luxe. Pour assurer son développement en France, Egg pourrait distribuer ses cartes de crédit à la Samaritaine, le grand magasin parisien appartenant à LVMH. Lancée en juin 2000, Egg, qui avait l'intention de passer dans le vert au quatrième trimestre 2001, a réalisé son premier mois bénéficiaire en novembre dernier. Egg a fondé sa croissance sur des produits d'appel forts, notamment des taux d'intérêts attractifs sur les comptes-épargne. A la mi-décembre, Egg comptait 1,92 million de clients, dont 569.000 acquis en 2001, un chiffre supérieur à celui de 2000 (559.000).A la Bourse de Londres, le titre Egg, après avoir progressé de plus de 2% après l'ouverture, perd en fin de journée 3,38% à 143 pence.latribune.f
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