Bertelsmann veut se retirer de l'e-commerce en Europe

Suite aux rumeurs véhiculées par la presse lundi, Bertelsmann a publié ce mardi un communiqué dans lequel il confirme étudier sa sortie des activités de commerce électronique en Europe. Le groupe de médias allemand veut se désengager de la librairie en ligne BOL en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas et en Suède. Il conservera en revanche sa participation dans ses deux joint-ventures, BOL Italie et BOL Chine, les deux structures étant actuellement intégrées dans des clubs de livres régionaux.Pour l'instant, les noms d'éventuels repreneurs n'ont pas été communiqués. Lundi, la presse assurait que les négociations incluaient le leader mondial dans la vente en ligne de produits culturels, Amazon. De fait, la reprise de BOL lui permettrait d'accélérer sa croissance à l'international, et de prendre la place de numéro un en Scandinavie et aux Pays-Bas où il est actuellement distancé par BOL.Créé en 1999, BOL voulait jouer dans la même cour qu'Amazon, envisageant même un temps de s'introduire en Bourse. Mais le libraire n'a jamais réussi à se faire une place suffisante sur le marché. Du coup, il s'est restructuré l'an dernier et a fermé ses filiales française, danoise et norvégienne.En se débarassant de BOL, Bertelsmann cherche à rentabiliser DirectGroup, l'entité qui coiffe à la fois le commerce électronique et les clubs de livres (comme France Loisirs par exemple), encore déficitaire. En termes de revenus, la vente de BOL restera marginale pour DirectGroup. Selon le communiqué, la librairie en ligne pèse à peine 4% dans le chiffre d'affaires de cette branche. De fait, elle a réalisé sur le dernier exercice un chiffre d'affaires de 90 millions d'euros, pour une perte de 30 millions d'euros, alors que DirectGroup a généré un revenu de 3,8 milliards.En revanche, Bertelsmann dément pour l'instant vouloir se désengager de Barnesandnoble.com, la librairie en ligne américaine dans laquelle il détient 35,2% aux côtés du libraire du même nom. Pas question non plus de céder BeMusic, qui chapeaute la distribution musicale, dont CDNow et My Play (stockage de fichiers).
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