Les créanciers d'Hynix privilégient toujours la solution Micron

Cession, fusion ou simple prise de participation ? Micron Technologies ou Infineon ? Près d'un an après le début de la restructuration du capital d'Hynix Semiconductor, l'issue reste incertaine. Après l'abandon, la semaine dernière, des discussions sur une alliance avec Micron Technologies, ce dernier pourrait bien revenir à la charge, tandis que l'allemand Infineon semble vouloir profiter de cette opportunité pour proposer à nouveau son assistance au sud-coréen surendetté.En attendant des avancées concrètes, les créanciers d'Hynix tentent de reprendre la main : la Korea Exchange Bank (KEB), principal prêteur du troisième producteur mondial de mémoires électroniques, vient ainsi de réaffirmer, dans un communiqué, sa préférence pour une vente de la division Mémoires du groupe à Micron Technology. "A ce stade, nous donnons priorité aux discussions avec Micron", explique la KEB. Un moment évoquée, l'hypothèse d'une fusion totale entre l'américain et l'ex-Hyundaï Electronics semble aujourd'hui peu probable.Le communiqué de la KEB a été publié quelques heures avant l'arrivée prévue à Séoul d'Ulrich Schumacher, le patron d'Infineon Technologies. Numéro quatre mondial des DRAM, l'ex-filiale de Siemens espère, selon les analystes, empêcher Micron, numéro deux sur ce marché derrière Samsung, de mettre la main sur les capacités de production d'Hynix. Une intention sans doute renforcée par l'échec, en décembre, du projet d'alliance Infineon-Toshiba, le japonais ayant préféré vendre ses activités américaines à... Micron. Le forcing d'Infineon pourrait donc contraindre Micron, s'il ne veut pas voir Hynix lui échapper, à relever le prix qu'il est prêt à payer pour cette alliance. La semaine dernière, les discussions avaient été interrompues alors qu'Hynix et ses créanciers réclamaient près de 5 milliards de dollars (5,8 milliards d'euros) pour une cessions de la branche Mémoires, au lieu des 3 milliards offerts par Micron. Ces discussions se déroulent sur fond de remontée rapide des prix des mémoires, mais ce mouvement est insuffisant pour permettre à Hynix de se redresser seul. La dette du groupe atteint en effet 8.640 milliards de won, soit 7,6 milliards d'euros.latribune.f
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