BT Group maintient le cap dans sa stratégie de recentrage et de désendettement. L'opérateur a publié des résultats trimestriels marqués par les charges de restructuration dues au dernier plan de réduction des coûts. Il doit également faire face au ralentissement de la croissance de son chiffre d'affaires, une tendance subie par tous les opérateurs.Sur la période avril-juin, BT Group a réalisé un bénéfice d'exploitation de 570 millions de livres, en baisse de 17,7% sur un an. Le résultat inclut une charge de restructuration de 156 millions de livres due à la suppression de 3.400 postes sur la période. Il comprend également 70 millions de livres issus du retrait des activités de son ancienne filiale Concert. En revanche, le bénéfice avant impôts s'est élevés à 322 millions de livres (+61% sur un an), une performance à mettre sur le compte de la notable baisse des intérêts de la dette.Le chiffre d'affaires ressort à 4,587 milliards de livres, en progression de 2% par rapport au premier trimestre l'an dernier. Elle est assez décevante car inférieure à ce qui était prévu. Merrill Lynch tablait sur une hauuse de 6%. Si la tendance se poursuit cela pourrait remettre en question la croissance d'activité de 6 à 8% attendue par le groupe, prévient la banque d'affaires. Les ventes de BT Retail, la branche de communications fixes aux particuliers et aux PME, a augmenté de seulement 1% à 3,19 milliards de livres. Dans le détail, les revenus issus de la voix sont en retrait de 1%. Point encourageant: Merrill Lynch ne constate plus de perte de part de marché au profit des communications mobiles, contrairement aux derniers trimestres. La téléphonie fixe serait donc en passe de se stabiliser.La division BT Wholesale, qui fournit des services de télécommunication aux grandes entreprises, est victime de la baisse des investissements des sociétés. Son chiffre d'affaires est en retrait de 8% à 2,75 millions de livres. Le groupe a entrepris de réajuster ce pôle aux conditions du marché: il a supprimé 1.810 des 27.770 employés qu'il comptait fin mars. Les ventes sont maintenues par BT Ignite, en croissance à 1,26 milliard de livres. Toutefois, Merrill Lynch ne juge pas cette croissance suffisament vigoureuse.Au niveau de l'endettement, BT Group poursuit sur sa lancée. Il l'avait déjà ramené à 13 milliards de livres au dernier trimestre, battant son objectif d'une dette comprise entre 15 et 20 milliards. Fin mars 2001, elle s'élevait encore à 27,9 milliards de livres. Ce trimestre, elle a encore été allégée de 304 millions de livres. Pour les mois à venir, le groupe est confiant. "Nous maintenons nos objectifs", a affirmé Ben Verwaayen, le PDG de BT Group.A Londres, le titre perd 7,46% en fin de séance à 195,25 pence.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:42

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