Poursuivant la mise en oeuvre du programme de privatisation initié après la crise financière de 1997-1998, le gouvernement sud-coréen a décidé de parachever la privatisation de KT, l'opérateur historique de télécommunications, ex-Korea Telecom. L'Etat, propriétaire de 28,4% du capital de KT, devrait retirer quelque 4 milliards de dollars de l'opération, prévue pour s'achever avant la fin du mois. Le projet prévoit la cession de 14,53% du capital sous forme d'actions et de 13,83 sous la forme d'obligations échangeables en actions. Une période de "lock-up" sera imposée aux investisseurs institutionnels pour éviter un afflux rapide et massif de titres sur le marché. Le gouvernement prévoit en particulier de céder 15% à des investisseurs "stratégiques" et 5,7% du capital aux salariés de KT. Les investisseurs institutionnels ont jusqu'au 15 mai pour soumettre leurs offres, le bloc maximal pouvant être cédé à un investisseur ne pouvant dépasser 15%, dont 10% d'obligations convertibles. La gestion de l'allocation des titres sera d'autant plus délicate que Séoul ne souhaite pas laisser passer sous le contrôle d'un actionnaire unique un opérateur qui contrôle encore 96,5% du marché sud-coréen de la téléphonie locale, pourtant ouvert à la concurrence depuis quatre ans, et la moitié de celui de l'accès à Internet à haut débit, en plein développement (lire ci-contre).Seul les investisseurs institutionnels et particuliers sud-coréens pourront acquérir des titres, le plafond de 49% du capital aux mains d'investisseurs étrangers étant déjà atteint. En décembre, Séoul avait notamment cédé 3% de KT à Microsoft pour 500 millions de dollars.Le lancement de la phase finale de la privatisation du groupe se déroulera dans le sillage de bons résultats trimestriels : sur les trois premiers mois de l'année, le résultat net de KT a atteint 501,6 milliards de wons (429 millions d'euros environ), un chiffre en hausse de 48,4%, pour un chiffre d'affaires de 2.920 milliards de wons (2,5 milliards d'euros), en progression de 1,8%. Pour 2002, le groupe table sur une hausse de 10% de ses ventes et de 15% de sa marge opérationnelle.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:11

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