L'optimisme n'est toujours pas de retour chez Intel. Le premier fabricant mondial de puces, qui a, le mois dernier, publié des résultats trimestriels décevants et annoncé 4.000 nouvelles suppressions d'emplois, reste très circonspect sur ses perspectives. A l'occasion d'une visite en Malaisie, le PDG du groupe, Craig Barrett, a ainsi délivré des prévisions peu enthousiasmantes sur les perspectives d'activité du secteur. Même s'il table pour le troisième trimestre sur une "modeste" croissance de ses résultats par rapport à ceux du deuxième trimestre (446 millions de dollars de bénéfice, 6,32 milliards de chiffre d'affaires), Craig Barrett souligne ainsi que "nous n'avons pas vu beaucoup d'amélioration dans l'environnement informatique parce que les entreprises n'investissent pas. Le retournement viendra lorsque les entreprises recommenceront à investir, mais je ne présagerai pas du moment auquel cela se produira".Ces propos pessimistes risquent d'être interprétés comme les prémices d'un "profit warning" par des investisseurs déjà déçus, mi-juillet, par les résultats du deuxième trimestre. Intel avait alors annoncé qu'il prévoyait , pour le troisième trimestre, un chiffre d'affaires de 6,9 milliards de dollars, ce qui supposait une croissance séquentielle de 9,1%. Reste à savoir si ce chiffre peut être considéré comme "modeste" dans le contexte actuel. Andy Bryant, le directeur financier d'Intel, devrait fournir des éléments de réponse à cette interrogation lors de la conférence de "mi-trimestre", le 5 septembre.Sans attendre, certains analystes ont révisé récemment leur jugement sur Intel : il y a dix jours, Morgan Stanley a ainsi abaissé ses estimations de résultats pour 2002 et 2003 et ramené son objectif de cours de 38 à 27 dollars. En milieu de séance sur le Nasdaq, l'action Intel reculait de 4,64% à 17,29 dollars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:47

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