Oracle délivre de bonnes surprises

Oracle avait annoncé récemment qu'il n'aurait pas besoin d'émettre un profit warning pour le quatrième trimestre de son exercice 2001-2002, clos le 31 mai. Une formulation modeste au vu des résultats finalement publiés hier soir. Le deuxième éditeur mondial de logiciels a en effet nettement dépassé les prévisions de Wall Street. Sur la période mars-mai, le groupe a dégagé un bénéfice de 760 millions de dollars, soit 14 cents par action, contre 15 cents l'an dernier à la même époque. Les analystes financiers tablaient en moyenne sur un résultat de 12 cents par titre. Le résultat publié ne prend cependant pas en compte une charge exceptionnelle de 229 millions de dollars, destinée à couvrir la dépréciation de la participation d'Oracle dans Liberate Technologies. La politique de contrôle des coûts du groupe a donc permis à Oracle de surpasser les attentes en termes de bénéfice. Mais il y a mieux, puisque le chiffre d'affaires trimestriel constitue lui aussi une agréable surprise : les ventes d'Oracle sur les trois derniers mois ont en effet atteint 2,77 milliards de dollars, alors que Wall Street tablait sur 2,55 milliards. Elles accusent néanmoins un recul de 15,7% sur un an, le premier de l'histoire du groupe. Les ventes de licences restent le point faible d'Oracle (-29,2% sur un an), tandis que l'activité de services est pratiquement stable (-2%). On note néanmoins une bonne tenue des ventes de nouvelles licences, à 1,15 milliard de dollars. Ce chiffre semble indiquer qu'Oracle profite du succès des nouvelles versions de ses produits vedettes (Oracle9i, E-Business Suite 11) pour prendre des parts de marché à ses grands concurrents, à commencer par IBM. Troisième bonne nouvelle : le groupe n'a pas eu à sacrifier sa rentabilité, puisque sa marge d'exploitation a atteint sur le trimestre un record à 44%, contre 39% sur la même période l'an dernier. Sur l'ensemble de l'année fiscale écoulée, Oracle affiche un chiffre d'affaires de 9,7 milliards de dollars et un résultat net (hors charge exceptionnelle liée à Liberate) de 2,3 milliards, soit 41 cents par action. Le recul des ventes sur un an atteint ainsi 12%. La marge opérationnelle annuelle progresse en revanche de deux points à 37%. "Au milieu de la pire récession technologique que j'aie vue en vingt ans, la marge opérationnelle d'Oracle a atteint des niveaux record et notre résultat d'exploitation n'a reculé que de 6% pendant cette année fiscale", souligne le directeur financier du groupe, Jeff Henley. Il a cependant reconnu, dans la conférence téléphonique qui a suivi la publication des résultats, que le chiffre d'affaires du premier trimestre 2002-2003 (juin-août) pourrait montrer un recul des ventes de 15 à 25%. Sur l'ensemble du nouvel exercice, la hausse du chiffre d'affaires devrait être marginale, a-t-il ajouté.L'action Oracle gagnait 3% à 9,25 dollars mercredi à la mi-journée sur le Nasdaq.
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