Siemens pourrait se lancer dans les réseaux CDMA

L'équipementier télécoms allemand Siemens pourrait étendre son offre aux réseaux CDMA, utilisés aux Etats-Unis et en Corée du Sud. C'est en tout cas le désir émis par le directeur financier du groupe Lothar Pauly au cours d'une réunion d'analystes organisée à Barcelone. "Ce n'est pas une nécessité, mais ce serait bien de posséder cette offre", a-t-il indiqué. Le propos a renforcé les rumeurs, déjà véhiculées dans la presse (voir ci-contre) selon lesquelles le groupe voudrait reprendre la branche réseaux de Motorola.L'Américain, qui ne cache pas chercher un partenaire (voir ci-contre), possède en effet cette offre, mais Siemens se refuse pour l'instant à confirmer ses intentions vis-à-vis de Motorola. Pourtant, Lothar Pauly a quand même précisé que son groupe ne s'engagerait pas seul sur ce marché. "Nous n'allons pas développer nous-mêmes le CDMA. Ce serait fou d'étendre notre recherche et développement à plus de deux technologies, c'est-à-dire le GSM/GPRS et l'UMTS", a-t-il précisé.Ces derniers temps, les rumeurs vont bon train sur un éventuel rapprochement des deux groupes dans les réseaux. En effet, l'Allemand et l'Américain ont déjà franchi une première étape en s'alliant dans les téléphones mobiles de troisième génération. Selon l'accord conclu en avril, les futurs terminaux de Siemens seront conçus sur la base de la plate-forme i.300 de Motorola, lancée en février, et qui inclut processeur et logiciels dédiés à l'UMTS. En attendant, Siemens commercialisera à partir du quatrième trimestre, d'après ce qu'a confirmé le directeur financier à Barcelone, des mobiles compatibles sous sa marque mais fabriqués par son nouvel allié. Cette alliance doit permettre à Siemens de compenser la pression sur les prix des mobiles. Jusqu'à la commercialisation des nouveaux modèles, les prix devraient diminuer de 10%, a parallèlement affirmé Lothar Pauly.Autres propos qui renforcent l'hypothèse d'une alliance Motorola/Siemens: ceux du PDG de Siemens Heinrich Von Pierer. En dévoilant sa stratégie annuelle, ce dernier a laissé entendre qu'il comptait se développer dans les réseaux télécoms, une activité dont les résultats ne sont pas très satisfaisants en comparaison de ceux publiés pour le reste du groupe. A Francfort, le titre Siemens gagne 3,66% à 67,93 euros en fin de séance. Depuis le début de l'année, l'action recule de 8,63%.
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