MobilCom assure rechercher le compromis avec France Télécom

L'heure n'est pas encore au dégel entre France Télécom et MobilCom, l'opérateur mobile allemand dont il détient 28,5% via sa filiale mobile Orange, même si le quatrième opérateur mobile allemand a fait état d'une tentative de rapprochement avec son actionnaire français. Le directoire de la société et son conseil de surveillance ont "élaboré en commun des solutions possibles pour régler les questions qui font encore l'objet d'un contentieux", a précisé MobilCom. Le conseil de surveillance entend se réunir à nouveau "prochainement", avant sa prochaine réunion ordinaire prévue le 20 mars, pour discuter de "la mise en oeuvre" de ces solutions, a-t-il indiqué. "Les positions ne sont plus aussi rigides" de part et d'autre, a affirmé à l'AFP le porte-parole de MobilCom, sans vouloir donner de détails sur les options envisagées pour sortir de la crise. Celle-ci porte principalement sur le programme d'investissements de MobilCom dans l'UMTS, qui atteindraient plusieurs milliards d'euros selon la direction du groupe allemand, alors que France Télécom entendrait les limiter à quelques centaines de millions.La rigidité reste néanmoins de mise sur certains points de friction entre les deux groupes. Ainsi, avant même le début du conseil de surveillance, MobilCom avait récusé le cabinet d'audit proposé par France Télécom pour faire la lumière sur l'un des nombreux conflits qui les opposent, à savoir le rachat par l'épouse de Gerhard Schmid, fondateur et PDG du groupe, de quelque 5% du capital au mois de janvier. MobilCom estimait que l'auditeur sélectionné dans un premier temps par le groupe français "est en relations économiques étroites avec France Télécom", ayant reçu de lui des contrats "à hauteur de plus de 10 millions d'euros ces derniers mois". Le conseil de surveillance a finalement donné son aval à la désignation d'un nouvel auditeur, le groupe BDO, qui devra présenter les résultats de son audit au plus tard lors de la prochaine réunion du conseil, le 20 mars. Pour France Télécom, la montée de Sybille Schmid-Sindram au capital de MobilCom est entachée d'un certain nombre d'irrégularités, la principale étant que MobilCom aurait financé l'opération. Des soupçons réfutés par Gerhard Schmid, qui accuse France Télécom de vouloir détourner l'attention de ses propres problèmes financiers. Le PDG de MobilCom reconnaît nénamoins avoir puisé dans le portefeuille d'actions de sa femme pour mettre sur pied un programme de stock-options à l'adresse de ses revendeurs. L'avenir de la relation entre l'ex-monopole français et Gerhard Schmid est crucial, France Télécom disposant d'une option de rachat sur 33% du capital exerçable à partir de 2003. Les marchés financiers spéculent donc sur les diverses issues possibles au conflit (lire ci-contre) et notamment sur l'éventualité d'une prise de contrôle de MobilCom par Orange. Celle-ci aurait pour principal inconvénient d'obliger le groupe français à consolider la dette de MobilCom. Et, au préalable, à déterminer le juste prix à offrir aux actionnaires actuels de l'Allemand. L'action MobilCom, qui avait atteint les 200 euros début 2000, n'en valait plus mercredi soir que 13,14. Et les évaluations sont pour le moins divergentes : l'investisseur américain Guy Wyser-Pratte, qui détient 1,1% du capital, se dit ainsi prêt à vendre ses parts si on lui offre... 50 euros par action.latribune.fr, avec AFP
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