KPN rachète le réseau néerlandais de KPNQwest

Le dépeçage de KPNQwest se poursuit. La maison mère de l'opérateur en faillite, KPN a racheté les actifs néerlandais de l'entreprise. Une opération qui lui a couté "quelques millions d'euros", selon les déclarations d'un porte-parole faites à Reuters. KPN se contente donc de ce que les administrateurs judiciaires veulent bien lui céder. Au départ, l'opérateur historique néerlandais, qui avait créé cette joint-venture en compagnie de l'américain Qwest, était candidat à la reprise de la totalité des actifs de l'entreprise. Selon des sources citées par Reuters, il avait déposé une offre de rachat de 20 millions d'euros, rejetée par les administrateurs. Après ce refus, KPN a fait savoir qu'il était intéressé par des certaines parties du réseau en France, en Italie et en Allemagne, mais les banques créditrices se sont visiblement opposé à l'offre.KPN ne récupère donc au final qu'une petite partie du plus grand réseau de fibre optique européen, dont la vente par morceaux a réellement débuté début juillet. L'opérateur scandinave Telia a en effet repris le réseau du nord de la France, plus certains actifs en Italie et en Allemagne, pour une somme non révélée. Puis, l'opérateur britannique Interoute, a annoncé le 15 juillet le rachat des principaux actifs du réseau d'Ebone, racheté par KPNQwest en octobre 2001. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé, mais il aurait été de 15 millions d'euros, selon des sources citées par Reuters. Une paille par rapport aux 645 millions d'euros qu'avait déboursé KPNQwest pour mettre la main sur Ebone. Comparés à ces chiffres, les "quelques millions d'euros" payés par KPN pour les actifs néerlandais ressemblent à une emplette de deuxième démarque. Loin de l'objectif de départ des administrateurs judiciaires et surtout des banques, qui espéraient récupérer l'essentiel de leurs créances, qui s'élèvent à 220 millions d'euros. Mais alors que l' intention première des administrateurs était de vendre les actifs de KPNQwest en un seul bloc, afin d'en tirer le meilleur prix, seul le groupe d'investissement Trimoteur avait maintenu une offre globale sérieuse, finalement refusée. Les autres candidats potentiels comme AT&T s'étaient retirés de la course.
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