Microsoft va publier une partie du "code-source" de Windows

Windows dans le domaine public ? On en est encore très loin. Mais la décision de Microsoft de rendre publiques prochainement près de 400 sections du programme détaillé de son système d'exploitation vedette constitue un pas symbolique dans la bonne direction pour le numéro un mondial du logiciel. Sans attendre l'issue du procès antitrust qui l'oppose encore - et peut-être pour de longs mois - à neuf Etats américains, le groupe de Bill Gates a ainsi décidé d'appliquer l'une des principales dispositions de l'accord amiable signé en novembre dernier avec les autorités fédérales américaines. En levant dès ce mois-ci le secret industriel sur une partie du "code" informatique de Windows, Microsoft est censé favoriser une meilleure compatibilité des programmes de ses concurrents avec Windows, et donc leur permettre de lutter contre sa position dominante. Accessoirement, Microsoft peut espérer favoriser la création de nouveaux programmes pour les différentes versions de Windows, et donc améliorer encore la diffusion de celui-ci.Dans le détail, 272 sections du code-source de Windows seront mises à la disposition des développeurs. De plus, 113 "protocoles" propriétaires, qui permettent aux constructeurs informatiques d'assurer une bonne communication entre leurs matériels et des PC fonctionnant sous Windows, seront désormais gratuits.Au-delà, Microsoft assure que les prochaines mises à jour de Windows XP, la dernière version de Windows, permettront aux constructeurs l'installant en série sur leurs machines et aux utilisateurs de désactiver certaines fonctions du programme, comme le navigateur Internet Explorer, le lecteur multimédia Media Player ou le gestionnaire de courrier électronique Outlook Express. Cette annonce correspond à la description du "patch" (correctif) présenté fin mai et testé depuis par quelques dizaines de milliers d'utilisateurs volontaires.Mais appliquer - même en partie - l'accord avant que la juge Colleen Kollar-Kotelly ait pris une décision sur son application ne jouera pas forcément en faveur de Microsoft. Son bouillant directeur général, Steve Ballmer, prend le risque de se voir reprocher de forcer la main à la justice fédérale. Les neuf Etats qui ont refusé d'entériner l'accord amiable réclament un durcissement des sanctions, avec notamment la mise sur le marché d'une version "allégée" de Windows, qui permettrait aux utilisateurs d'en éliminer définitivement Internet Explorer ou Media Player.
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