Les yeux rivés sur le contrôle des coûts, le géant de l'informatique IBM a fait un pas supplémentaire dans sa politique d'économies. Il vient de vendre Endicott, son usine de produits micro-électroniques basée dans le nord de l'Etat de New York. Les termes financiers de l'opération n'ont pas été dévoilés.L'usine sera reprise par un groupe local d'investisseurs qui souhaite préserver l'emploi. Le gouverneur de l'Etat de New York, George Pataki, a assuré que 100 millions de dollars seront investis dans l'entreprise nouvellement formée et baptisée Endicott Interconnect Technologies. 2.000 des 4.000 salariés seront transférés dans la nouvelle entité, tandis qu'IBM en gardera l'autre moitié. Le géant de l'informatique cède également les 410.000 mètres carrés qui hébergent l'entreprise et deviendra le client d'Endicott.IBM a affirmé que la vente s'inscrivait dans le plan de restructuration de sa division micro-électronique annoncée le mois dernier. Conséquence de la restructuration: IBM fermera certaines des lignes de production dans la fabrication de puces et réduira ses effectifs de 1.500 postes. Début juin, le groupe avait prévenu vouloir faire maigrir de 7,8% sa division qui emploie 19.000 personnes. La vente, finalisée en juin, aura pour conséquence une nouvelle charge inclue dans les éléments exceptionnels du second trimestre qui s'éleveront de 2 à 2,5 milliards de dollars.Big Blue avait jeté un froid début avril en lançant un sévère "profit warning", anticipant un chiffre d'affaires en baisse de 12% en séquentiel et un recul significatif du résultat (voir ci-contre). Face à la conjoncture, le groupe a entamé une politique de réduction des coûts qui aboutira, à terme, à une économie annuelle de 1 à 2 milliards de dollars. Mais IBM n'a jamais fait de prévisions exactes sur les suppressions de postes. Selon les analystes, la restructuration déboucherait sur la suppression de 7.950 à 9.540 postes, sur ses 318.000 salariés.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:40

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