Le nouveau patron de Bertelsmann commence le ménage

L'ère Middelhoff est terminée, et cela va se voir. Le nouveau patron de Bertelsmann, Gunter Thielen, n'aura laissé que trois semaines de répit aux fidèles de son prédécesseur avant d'entamer la restructuration des organes de direction du groupe. Une réorganisation qui devrait rapidement aboutir à la suppression de plusieurs dizaines d'emplois. Dans une lettre aux salariés, Gunter Thielen le reconnaît d'ailleurs clairement : " des suppressions d'emplois ne pourront être empêchées". Le nombre précis d'emplois concernés n'est pas précisé mais, au vu des premières décisions du nouveau patron, il devrait s'agir de postes de cadres supérieurs. Soulignant qu'une "grande part du succès de Bertelsmman réside dans notre organisation décentralisée", Gunter Thielen a en effet décidé de supprimer plusieurs organes de direction centralisée institués par Thomas Middelhoff, à commencer par le "conseil exécutif" chargé de préparer les réunions du conseil d'administration. Autre cellule condamnée : le "bureau du président", une structure de quinze personnes créée par l'ex-PDG il y a six mois pour prendre en charge les tâches administratives liées à sa fonction. Plus significative encore est la fermeture annoncée de BeCapital, la division spécialisée dans les fusions et acquisitions du groupe. Elle pourrait en effet préfigurer la fin de la course à la croissance menée par Thomas Middelhoff ces dernières années. Gunter Thielen, lui, semble privilégier la rentabilité plutôt que la taille : dans sa lettre aux salariés, il explique que, "à moyen terme, notre objectif est de parvenir à un rendement global de 10% sur le chiffre d'affaires". Dans un premier temps, Arnold Bahlmann, un fidèle de Thomas Middelhoff qui dirigeait BeCapital, a été nommé à la tête de BertelsmannSpringer, la division d'édition scientifique destinée à être vendue.
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