Intel affine ses prévisions de chiffre d'affaires

A trois semaines de la fin du troisième trimestre, Intel a éclairé les analystes sur la marche de son activité. Le désormais traditionnel "mid-quarter business update" était très attendu par les marchés. Le groupe californien a affiné sa prévision de chiffres d'affaires pour le trimestre en cours. Intel estime que ses ventes de microprocesseurs "tendent vers le bas de la fourchette" prévisible pour cette période de l'année. Les livraisons de mémoires flash, très utilisées dans les téléphones mobiles, sont conformes aux prévisions et la demande de puces de communications demeure limitée, a ajouté Intel. Le groupe table désormais sur un chiffre d'affaires compris entre 6,3 et 6,7 milliards de dollars, contre 6,3-6,9 milliards anticipé en juillet, et juge que ses ventes devraient se situer quasiment au milieu de cette fourchette de 6,3-6,9 milliards de dollars. Cela porterait le chiffre d'affaires du premier fabricant mondial de semi-conducteurs à 6,6 milliards de dollars, dans la ligne des prévisions actuelles des analystes. Au deuxième trimestre, Intel avait réalisé un chifffre d'affaires de 6,32 milliards de dollars. Les investisseurs ont été un peu rassurés par ces chiffres puisqu'hier encore ils anticipaient qu'Intel abaisserait sa prévision de chiffre d'affaires dans le bas de sa fourchette précédente, ce qui ne s'est pas produit. En milieu de journée sur le Nasdaq vendredi, l'action gagne 7,31% à 16,21 dollars.Le groupe californien a précisé également que toutes ses autres prévisions étaient inchangées. Il avait tablé en juillet sur une marge brute de plus ou moins 51%. Intel n'a en revanche donné aucun détail sur ses ses attentes pour le quatrième trimestre.Les analystes anticipent en moyenne un bénéfice de 13 cents par action, avec une fourchette de 11 à 14 cents, pour un chiffre d'affaires de 6,60 milliards au troisième trimestre, selon les prévisions réunies par Thomson First Call. Intel souffre de la faiblesse de la demande. Réticentes à investir dans l'informatique, les entreprises ont tendance à réduire la fréquence de remplacement de leurs parcs. Alors qu'un ordinateur était généralement mis au rebut au bout de deux ou trois ans avant la crise, il est désormais condamné à durer quatre, voire cinq ans. Et c'est autant de commandes en moins pour les constructeurs de PC, donc les fournisseurs de puces, les achats des particuliers, bien qu'encore en hausse, ne suffisant pas à combler le manque à gagner.Pour tenter d'enrayer le phénomène, Intel et son grand concurrent AMD se sont lancés dans un jeu dangereux, pratiquant des baisses de prix régulières et massives. Chez Intel, la dernière date du début de la semaine : pour la rentrée, le processeur Pentium 4 cadencé à 2,4 gigahertz a ainsi vu ses tarifs amputés de 52%. Il vaut désormais 193 dollars (par lot de mille), contre 400 dollars la semaine dernière !Le marché des PC n'est d'ailleurs pas le seul touché par le double phénomène de ralentissement des ventes et de baisse des marges : Texas Instruments, spécialiste des puces dédiées aux téléphones portables, a limité depuis longtemps sa prévision de croissance à 5% entre le deuxième et le troisième trimestres.
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