Après l'échec des négociations menées en vue d'une coopération avec le japonais Toshiba, Infineon n'a pas abandonné l'idée de trouver des partenaires dans le domaine des semi-conducteurs. C'est ce qu'a tenu à confirmer une nouvelle fois mardi le président du groupe allemand, Ulrich Shumacher. "Auparavant, pour un à deux milliards de dollars, on n'avait qu'une start-up. Aujourd'hui, pour cette somme, on peut à nouveau avoir une entreprise solide", a-t-il déclaré dans une interview à l'agence de presse allemande DPA.Guy Wolff, porte-parole du groupe, a précisé à l'AFP que "des discussions concrètes" étaient actuellement menées en ce sens et qu'Infineon avait même présenté des offres d'acquisitions, sans préciser le nom des cibles en question. Le fabricant de Munich cherche en particulier des sociétés développant ou produisant des puces spécialisées pour les réseaux de communication à haut débit, a souligné le porte-parole.En tout cas, Infineon a lancé début janvier un emprunt obligataire sur cinq ans d'un milliard d'euros (voir article ci-contre). Le groupe est resté évasif sur l'utilisation exacte de la somme ainsi levée, mais il a quand même précisé qu'elle devrait servir au développement à long terme de l'entreprise. En ce qui concerne les cibles potentielles, Infineon a indiqué fin décembre avoir entamé des négociations avec des producteurs taiwanais. Il s'agissait de Winbond, Nanya Technology et Mosel Vitelic (avec lequel il a déjà créé une société commune), selon les propos tenus par le président du groupe. Ulrich Schumacher estimait qu'Infineon, numéro deux sur le marché des semi-conducteurs européens, pouvait accroître sa part de marché dans les mémoires DRAM de manière significative.Le groupe de Munich, qui a pris son indépendance par rapport à Siemens - le groupe électrotechnique ayant ramené sa participation à environ 40% -, a beaucoup souffert en 2001 du ralentissement qui a affecté le marché de l'informatique. Mais il avait donné ces derniers jours des signes de stabilisation de l'activité semi-conducteurs en annonçant une hausse des prix de vente de ses puces. L'exercice 2001 s'était terminé par une perte nette de 591 millions d'euros. Le groupe prévoyait de rester dans le rouge encore au moins les deux trimestres suivants.A Francfort, le titre gagne en fin de séance 2,66% à 25,46 euros.latribune.fr

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:52

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