Après STMicro, Philips, Intel et Texas Instruments, c'est au tour d'Infineon de confirmer la stabilisation du secteur des semi-conducteurs. Le fabricant allemand a réduit ses pertes au deuxième trimestre de son exercice (janvier-mars) par rapport au trimestre précédent et reste confiant pour les mois à venir, même si à court terme la conjoncture reste encore incertaine. Entre janvier et mars, le numéro deux européen des semi-conducteurs a subi une perte nette de 108 millions d'euros, contre 331 millions au précédent trimestre. L'an dernier à la même période, Infineon publiait un bénéfice de 23 millions d'euros. La perte avant intérêts et taxes (Ebit négatif) ressort à 178 millions d'euros, tandis que les analystes prévoyaient une fourchette comprise entre 164 et 326 millions d'euros. Les ventes ont augmenté de 34% en séquentiel à 1,39 milliard d'euros (-16% en un an), dépassant les prévisions des analystes qui tablaient sur un chiffre d'affaires de 1,24 milliard d'euros. Les ventes de mémoires, la principale source de revenus du groupe, ressortent à 585 millions d'euros, en hausse de 105% en séquentiel et de 13% par rapport à l'an dernier. Les performances reflètent la hausse de la demande et en conséquence l'augmentation des prix. Ces derniers, qui étaient tombés sous les coûts de production en 2001, se sont repris de plus de 40% depuis novembre dernier. A court terme, la conjoncture et la concurrence devraient encore peser sur les prix des mémoires, néanmoins Infineon note de "forts signaux d'une évolution positive de la demande globale". La demande devrait continuer de croître dans la mesure où les entreprises ont besoin de mettre à jour leurs parcs informatiques. Par ailleurs, la demande de puces pour mobiles devrait se redresser modestement, grâce aux nouveaux réseaux UMTS et GPRS. Enfin, le groupe pense que le marché des infrastructures télécoms devrait rester difficile cette année.A Francfort, le titre Infineon cédait 1,08% en fin de journée mardi à 22,90 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:08

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